L'Impact de Montréal a remporté la première manche de la demi-finale de la Première division de la USL, jeudi, en battant les Islanders de Porto Rico 2-1, mais la bataille est loin d'être gagnée pour le onze montréalais.

La formation montréalaise devra se montrer plus efficace qu'elle ne l'a été en deuxième demie, si elle espère revenir de Porto Rico avec une victoire, dimanche. Surtout que le but accordé sur sa pelouse pourrait peser lourd dans la balance.

«Nous avons fait ce que nous devions faire: remporter le match, a indiqué le capitaine Nevio Pezzolito. Un but d'écart c'est toujours assez. Un but peut vous faire gagner une série.»

Jeu ouvert

La première demie a donné lieu à du jeu à la fois endiablé et très musclé entre les deux formations, l'arbitre Carol-Anne Chénard distribuant d'ailleurs un carton jaune au défenseur portoricain Scott Jones dès la sixième minute de jeu.

L'Impact en a profité pour s'installer en zone adverse et à la faveur d'un coup franc à environ 30 mètres du filet à la huitième minute, Tony Donatelli a ouvert la marque. Son tir bas est passé au travers du mur de défenseur des Islanders pour déjouer le gardien Bill Gaudette à gauche.

Mais l'arbitre québécoise a été très, très permissive au cours de ce match et les joueurs ont été hésitants sur plusieurs séquences.

«J'aime bien quand le match est disputé avec beaucoup de rythme, mais disons qu'en plusieurs occasions, on arrêtait presque de jouer tellement on était certains qu'une faute allait être appelée.»

Douze minutes plus tard, Peter Byers a débordé le défenseur Nigel Henry sur la droite avant de centrer le ballon à l'embouchure du filet, où Roberto Brown a trouvé la lucarne droite de la tête pour doubler l'avance des hôtes.

Les Islanders ont rétréci l'écart à la 31e minute sur un superbe but de Jonathan Steele. Positionné à une trentaine de mètres du but au centre du terrain, Steele a décoché un puissant tir à la volée dans la droite du filet que Matt Jordan n'a jamais pu rejoindre.

Manque de rythme

L'Impact a semblé manquer de rythme en deuxième demie et les Islanders en ont profité pour embouteiller l'offensive montréalaise tout en se montrant beaucoup plus agressif en zone de l'Impact.

«Ils ont mis beaucoup plus de pression qu'en première demie», a expliqué Andrea DiPietrantonio, qui a dirigé la formation en remplacement de Marc Dos Santos, suspendu pour le match.

«Les schémas tactiques dans lesquels nous jouions ne nous permettaient pas d'aller devant comme nous voulions, mais nous avons tout de même obtenu des chances, sauf qu'on ne les a pas converties.»

C'est David Testo qui a profité de la plus belle chance. Le milieu de terrain s'est retrouvé avec un ballon libre dans le haut de la zone de réparation la 76e minute de jeu, mais son tir a raté la transversale par au moins six mètres.

Les Montréalais ont bien tenté d'ajouter à leur avance dans les 10 dernières minutes du match, mais ils ont été incapables de démontrer la même organisation. Rocco Placentino, entré à la 69e minute, a bénéficié d'une bonne chance à la 81e minute, mais son tir d'environ 20 mètres a raté à la droite et l'Impact devra se contenter d'une mince avance d'un but pour entreprendre le second match, dimanche, à Vayamon.

«C'est quand même mieux qu'une défaite ou une nulle, a philosophé Patrick Leduc. Nous sommes confiants. Nous n'Avions pas gagné à Charleston et nous sommes allés les battre là-bas la semaine dernière, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas répéter l'exploit à Porto Rico.»