La nouvelle défaite de l'Argentine, battue 1-0 mercredi au Paraguay, en qualifications pour la Coupe du monde 2010 de soccer, a fait gronder les rues de Buenos Aires.

Cette défaite laisse envisager une absence de l'Argentine de la Coupe du monde, pour la première fois depuis 1970.

«Ce Maradona a dramatiquement démontré qu'il n'est pas né pour entraîner, que sa glorieuse image a impressionné de prime abord, mais pas davantage», écrit le Diario Popular dans son édition de jeudi.

Le quotidien de sports «Ole» a titré: «Nous n'allons nulle part», barrant une photo de Maradona.

La Fédération argentine de football n'a jamais limogé un sélectionneur, mais Maradona est sur un siège éjectable. Il pourrait soit démissionner, soit accepter des changements dans sa façon de diriger, à l'occasion des deux derniers matches de qualification.

L'Argentine est désormais cinquième du groupe de 10 équipes de la zone éliminatoire sud-américaine. Les quatre premiers du groupe seront directement qualifiés pour la Coupe du monde.

Une cinquième place pourrait cependant permettre aux Argentins, doubles champions du monde, d'aller en Afrique du Sud, mais il leur faudrait remporter un barrage aller-retour face au quatrième de la zone CONCACAF.

Malmenée par un Paraguay très inspiré en attaque, l'Argentine a concédé sa deuxième défaite en quatre jours, après un premier revers de 3-1 face au Brésil.

Maradona a fait savoir qu'il se battrait «jusqu'à la dernière goutte de sang».

«Depuis que j'ai 15 ans, je me bats avec vous (les journalistes), avec vos critiques, a dit Maradona, considéré comme l'un des meilleurs joueurs de tous les temps. Maintenant, j'ai 48 ans et je continue à me battre. Et il se pourrait que je sois confronté aussi à des critiques de certains joueurs, mais elles auront lieu derrière des portes closes.»

Le journal La Nacion laisse peu de chance à Maradona de rester en poste.

«L'ère Maradona s'érode à vitesse grand V, écrit le journal. Maradona est dans l'oeil du cyclone, et il est difficile d'imaginer qu'il en sortira sain et sauf».