Après deux nuls étriqués, le Bayern Munich est déjà dans l'obligation de gagner face au promu Mayence samedi lors de la troisième journée du Championnat d'Allemagne, sous peine de revivre avec Louis van Gaal les tourments de l'ère Jürgen Klinsmann.

Schalke 04, seule équipe avec Wolfsburg à avoir fait le plein de points, se déplace vendredi à Hoffenheim (14e) et peut, en cas de victoire, mettre sous pression le champion sortant qui reçoit Hambourg (3e) dimanche.

Avec deux nuls en deux matches, l'un à Hoffenheim (2-2), l'autre à domicile devant Brême (1-1), Van Gaal affiche le même bilan que son prédécesseur Klinsmann, licencié en avril après dix mois décevants.

Le technicien néerlandais, passé par le FC Barcelone et l'Ajax Amsterdam, sait que la lune de miel entre une équipe, un nouvel entraîneur et son public peut être de courte durée.

«Je ne suis pas content. Comme les supporteurs, j'aimerais que nous ayons au classement plus que deux points, mais je suis aussi entraîneur, je dois analyser le jeu de mon équipe et ne pas me laisser guider par mes souhaits», a-t-il prévenu cette semaine.

Serait-ce un message envoyé aux supporteurs bavarois impatients de voir Franck Ribéry retrouver sa place de titulaire? Ou même à l'international français entré à l'heure de jeu contre Brême?

Même direction

La question ne se pose pas, car Van Gaal a annoncé jeudi après-midi que l'ancien Marseillais, touché aux adducteurs en début de semaine, ne sera pas dans le groupe: «Je crois que nous avons fait une erreur samedi» en le faisant jouer trente minutes contre Brême, a admis l'entraîneur néerlandais.

Malgré l'absence de Ribéry et de son capitaine Mark van Bommel, convalescent, Van Gaal est persuadé que son équipe est sur la bonne voie.

«Le match contre Brême m'a plutôt plu, enfin la façon de jouer, pas le résultat», a-t-il précisé.

À Gelsenkirchen, Felix Magath fait déjà l'unanimité auprès des supporteurs sevrés de titre depuis 1958 comme auprès des joueurs, malgré son implacable préparation physique et son régime de fer.

«On prend beaucoup de plaisir à l'entraînement, tous les joueurs savent qu'ils ont leurs chances de jouer. Tout le monde tire dans la même direction», a martelé le défenseur brésilien Marcelo Bordon.

Le club du bassin de la Ruhr pourrait toutefois faire les frais du réveil d'Hoffenheim, équipe surprise de la première partie de la saison 2008-09, qui n'a engrangé pour l'instant qu'un seul point.

De son côté, le champion sortant et leader, Wolfsburg, et sa prolifique attaque passent un sérieux test face à Hambourg, «une équipe qui, comme nous, peut prétendre aux premiers rôles», a prévenu Armin Veh, son nouvel entraîneur.