L'Impact a failli causer une surprise de taille, hier soir, contre le plus célèbre club de l'Argentine, le River Plate.

Après égalité de 1-1 en temps réglementaire, l'équipe montréalaise s'est inclinée en tirs de barrage. «C'était incroyable d'annuler contre River Plate, indépendamment de qui était dans leur formation partante. Ce qui reste dans l'histoire, c'est Impact 1, River Plate 1», a lancé l'entraîneur-chef de l'Impact, Marc Dos Santos. Il a ajouté même que ses joueurs «méritaient de gagner».

River Plate arrive en neuvième position du classement mondial des meilleurs clubs depuis 1991. L'Impact a-t-il offert sa meilleure performance de la saison hier soir? «Non, a répondu Dos Santos. Je pense qu'on a bien joué aujourd'hui, mais contre Bordeaux aussi (défaite 2-1), on avait extrêmement bien joué.»

River Plate a ouvert la marque à la 21e minute grâce à un but d'une de ses étoiles, Cristian Fabbini, qui risque de participer à la prochaine Coupe du monde pour l'Argentine.

Mais l'Impact a obtenu plusieurs bonnes chances de marquer, dont une de Di Lorenzo en première demie. Un patient jeu de passes de Placentino et Di Lorenzo a permis à Roberto Brown de niveler la marque à la 65e minute. Mayard a failli donner les devants au club hôte à la 85e minute. Le match s'est finalement décidé en tirs de barrage. River Plate s'est imposé 3-1, après que Lorenzo et Sebrango eurent raté le filet.

«C'était vraiment décevant de rater deux fois contre ce grand club de mon pays», a expliqué Di Lorenzo, d'origine argentine.

Brown et Placentino peuvent quant à eux se réjouir de s'être inscrits au pointage. Surtout dans le contexte actuel. Leur jeu survient après la nulle crève-coeur à Miami samedi dernier, avec un but encaissé dans les dernières secondes du match. Le président du club Joey Saputo fulminait après le match. Il avait botté une poubelle et ciblé quatre vétérans: Donatelli, Gjertsen, Brown et Placentino. Les quatre étaient finalement partants hier soir. «C'est certain que ça nous motivait», a avoué Placentino.

Son entraîneur a refusé toutefois de s'acharner sur la performance des joueurs à Miami. «En tant que coach, je ne trouve pas que c'était un mauvais résultat. C'est tough de jouer à Miami, et on menait 1-0, on a dominé tout le match. (La sortie de Joey Saputo), c'était la frustration de voir son équipe accorder un but à deux secondes de la fin. Je peux retenir cette frustration en moi, mais peut- être que Joey, il l'a fait d'une façon extrovertie. Tout le monde est différent.»

Hier, l'Impact se faisait moins dominer en début de match que contre les Girondins de Bordeaux. Mais la foule locale (11 738 partisans) était plutôt hostile. On se croyait parfois plus à Buenos Aires qu'à Montréal.

C'était le dernier d'une série de quatre matchs internationaux amicaux pour l'Impact, et peut-être son meilleur. Il marquait aussi le retour au jeu du défenseur Cédric Joqueviel. Encore une fois, l'Impact a haussé son niveau de jeu contre un adversaire de taille. Reste à voir si cette intensité demeurera contre le peu redoutable Thunder de Minnesota, dimanche au Stade Saputo.

Par ailleurs, Toronto a été éliminé de la Ligue des Champions à la suite d'une défaite, hier soir, contre les Islanders de Porto Rico.