Une sacrée belle gueule, un sacré bon coup de pied, et le tour est joué: une star est née.

Retenez son nom (à coucher dehors): Yoann Gourcuff. Car plusieurs, déjà, parlent de lui comme du digne héritier de Zidane - pour le jeu -, voire de Beckham - pour l'apparence.

 

Considéré comme l'un des plus grands espoirs du soccer français de l'heure, le jeune Breton, buteur des Girondins de Bordeaux, a été sacré meilleur joueur de l'année par ses pairs. Mais ce n'est pas que sur le terrain qu'il fait baver.

Déjà, en décembre dernier, le magazine Têtu, mensuel français de la branchitude gaie, ne tarissait pas d'éloges pour «ses yeux de biche, ses mèches rebelles et ses cuisses fuselées», le décrivant comme «une bombe à retardement». Rien de moins.

Il faut dire que le jeune joueur de 22 ans en a surpris - et fait pâmer - plus d'un - une? - en se dévêtant sur le terrain, pour défiler en slip moulant, question de célébrer une victoire contre l'équipe de Valenciennes. Le clip, relayé sur YouTube, a fait le tour du monde. Du coup, certains croient, pourquoi pas, qu'il serait en voie de détrôner David Beckham, qui pose, on le sait, pour les dessous d'Armani. «Ne lui manque qu'une Spice Girl pour le propulser définitivement dans l'univers people», a avancé récemment le Nouvel Observateur.

Sur l'internet, le jeune Breton, apparemment timide, modeste, et surtout célibataire, inspire déjà une multitude de blogues, dédiés tantôt à son image - et à son petit je ne sais quoi de Tom Cruise -, ou à ses coups de jambes - inspirés de ceux de Zidane, avec qui il partage la taille, 1,85 m, la gestuelle, et même une technique similaire.

Du côté des commentateurs sportifs, c'est, on s'en doute, le délire: «L'enfant chéri», «le prodige breton», «un génie», «un joueur unique», «fabuleux», «superbe», «petit Zizou».

Disons que les attentes pourraient difficilement être plus élevées.