Les États-Unis ont surpris l'Espagne (2-0) et se sont qualifiés pour la finale de la Coupe des Confédérations 2009, contre une équipe d'Espagne qui n'a réagi que dans la première demi-heure de la seconde mi-temps, mercredi à Bloemfontein.

Coup de tonnerre à Bloemfontein, l'Espagne invincible est tombée! Grâce à Jozy Altidore (27), qui concluait la domination américain de la première période, et Clint Dempsey (74), au terme d'un contre-attaque, les États-Unis joueront leur première finale d'un tournoi intercontinental, contre le Brésil ou l'Afrique du Sud (demi-finale jeudi).

Bob Bradley, le sélectionneur américain, avait un plan. Il a fonctionné. Il a aligné une équipe avec quatre joueurs offensifs, Landon Donovan-Dempsey aux ailes en soutien de la paire d'attaquants Altidore-Charlie Davies. Les Américains se sont créé les premières occasions et ont logiquement ouvert le score.

Jozy Altidore récupérait un ballon contré de Clint Dempsey, piégeait Capdevila d'une feinte de corps et trompait Casillas (26). Le buteur d'origine haïtienne, âgé de 19 ans, annoncé comme un prodige, éclatait enfin aux yeux du grand public.

Altidore, qui connaît bien l'Espagne (Villarreal l'a prêté à Jerez, qui monte en 1re div.), a torturé la défense de la Roja, en particulier son ancien coéquipier de Villarreal, Joan Capdevila, qui a même reçu un carton jaune pour l'avoir arrêté avec le bras (36).

La bourde de Sergio Ramos



Les Américains ont porté l'estocade sur une bourde terrible de Sergio Ramos, qui voulant contrôler un ballon dans sa surface et se le faisait chiper par Dempsey.

L'Espagne ne s'est réveillé qu'après le premier but. Mais ni David Villa (32, 47), ni Fernando Torres (45), ni Fabregas, contré par DeMerit (63) n'ont pu égaliser. Tim Howard, le gardien, a tout arrêté.

La superbe série de 15 victoires d'affilée de l'Espagne (record absolu) s'arrête là, comme sa série d'invincibilité (35 matches sans défaite, comme le Brésil 1993-1996).

Le froid glacial avait sans doute fait reculer quelques spectateurs, et le stade laissait voir des sièges vides, malgré la distribution de billets organisée par la Fifa. L'ambiance est resté chaleureuse, grâce aux vuvuzelas (trompettes) et à la ferveur jamais démentie du public sud-africain, qui a fini par chanter: «USA! USA!» prenant parti pour l'outsider.

Individuellement, l'Espagne reste plus forte que les États-Unis, mais les Américains étaient bien les meilleurs collectivement mercredi, malgré une nouvelle exclusion, celle de Michael Bradley, la troisième en quatre matches!

Les États-Unis, miraculés du premier tour (ils se sont qualifiés après deux défaites initiales), sont en finale, mais le fils du coach, qui avait marqué pour la fête des pères contre l'Egypte (3-0), ne la jouera pas.