Oubliez l'équipe qui s'est effondrée sur les terres mexicaines du Santos Laguna en Ligue des champions de la CONCACAF. L'Impact, qui amorce ce soir sa saison régulière, est une équipe améliorée. Promesse de John Limniatis.

Ce qui ne tue pas rend plus fort. C'est grosso modo ce que croit l'entraîneur-chef de l'Impact, le phrasé de Nietzsche en moins. «L'équipe en est sortie grandie, meilleure. Si tu te laisses trop ébranler par une défaite, ta place n'est pas sur le terrain.» N'empêche, certaines défaites se digèrent plus mal que d'autres. Pour le directeur technique de l'équipe, Nick de Santis, la débâcle mexicaine n'est pas encore tout à fait chose du passé. «C'est difficile de rebondir après pareille déception. En match préparatoire contre le Honduras, l'équipe a bien fait jusqu'à ce que l'adversaire marque le premier but. Là, on a senti que les gars étaient mentalement fragiles. Mais le début de la saison va effacer ce qui reste. La confiance va revenir avec les succès.»

 

Déjà long en temps normal, le camp d'entraînement a semblé interminable avec cette défaite à traîner comme un boulet. Il est temps que la saison commence. Sauf que pour certains, le purgatoire - infirmier - continue. Mauro Biello, Stefano Pesoli, Patrick Leduc et Alex Surprenant sont toujours blessés.

D'autres, comme Simon Gatti et Rocco Placentino, réintègrent l'alignement, après avoir assisté comme spectateurs aux matchs de cet hiver en CONCACAF.

Du sang neuf

Des nouveaux dans le portrait? Un seul d'importance. Pour soutenir son aile gauche, l'Impact est allé chercher un joueur avec une grande expérience internationale. Son nom: Mohama Atte-Oudeyi. Zanzan pour faire plus court. «C'est un véritable ailier gauche, dit Limniatis, comme on n'en a pas eu depuis des années, depuis le départ de Mauricio Vincello. Il n'a jamais joué à une autre position de toute sa vie! Il a disputé plus de 40 matchs avec l'équipe nationale du Togo et a joué six ans dans un club de première division en Belgique.»

À Montréal depuis une semaine, le Togolais semblait parfois un peu perdu sur le terrain d'entraînement montréalais. Mais Limniatis est confiant. «Ce n'est pas un gars qui va impressionner, mais il est solide et très déterminé. Il veut jouer.»

L'équipe a aussi mis sous contrat le Gambien Pa Amadou Gai, un jeune attaquant qui a fait la semaine dernière ses premiers pas hors du continent africain... Un diamant brut à polir, espère-t-on.

Alignement bien garni

L'équipe amorce donc sa saison avec 25 joueurs sous contrat. Ça fait beaucoup de monde sur le banc... et beaucoup de risques d'entendre certains râler à cause de leur faible de temps de jeu. «C'est vrai, mais avec les matchs de la saison régulière et ceux du championnat canadien, ça fait beaucoup, dit l'entraîneur-chef. Juste en mai, on dispute huit matchs, dont six en 18 jours! Les joueurs ne peuvent pas être efficaces s'ils jouent deux matchs de 90 minutes en une semaine.»

«Regardez des équipes comme Manchester United ou Barcelone. Ils ont beaucoup d'excellents joueurs. Si on veut se voir comme leur pendant nord-américain, c'est ce qu'il faut faire.»