Dix-neuf personnes sont mortes et 132 ont été blessées dimanche dans une bousculade au stade Houphouët-Boigny à Abidjan, avant la rencontre Côte d'Ivoire-Malawi qualificative pour le Mondial-2010 en Afrique du Sud, a affirmé le gouvernement ivoirien qui a appelé la population au «calme».

Ce «drame» a fait «19 morts et 132 blessés», a déclaré le ministre de la Jeunesse et du Sport, Dagobert Banzio, dimanche soir à la télévision publique.

Outre les 19 morts, la bousculade a fait «des centaines» de blessés, a indiqué à l'AFP une source médicale.

Dès le matin, la foule avait convergé vers le stade, rénové récemment, pour ce match. A l'heure de la rencontre, vers 17h00, en présence du président Laurent Gbagbo, l'enceinte sportive, d'une capacité de 35 000 places, était bondée. Des milliers de personnes, ayant revêtu pour la plupart des vêtements de la couleur orange des «Éléphants» ivoiriens, étaient cependant restées aux abords de l'enceinte sportive.

«Les supporters sont venus très nombreux et ceux qui étaient dehors étaient à ce moment-là plus nombreux que ceux qui étaient à l'intérieur du stade», a précisé a indiqué le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro.

«Il y a eu une bousculade parce que le match allait commencer et que les gens restés dehors voulaient absolument entrer», a expliqué M. Tagro.

Selon la source médicale, la police aurait usé de gaz lacrymogènes alors que de nombreux spectateurs forçaient un passage pour entrer au stade, provoquant la bousculade et l'effondrement d'un pan de mur.

«Nous sommes en train d'enquêter pour établir les circonstances dans lesquelles ces événements se sont déroulés», a souligné le ministre de l'Intérieur.

Appelant «la population» à «garder le calme», il a affirmé que «des mesures ont été prises pour assister les blessés».

Ceux-ci ont été transférés au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville et à celui de Yopougon, deux quartiers populaires d'Abidjan, ainsi qu'à l'hôpital militaire.

«Nous allons procéder à l'identification des 19 victimes», dont les corps ont été déposés à la morgue du CHU de Treichville, a-t-il ajouté.

Une «réunion de crise» entre la Fédération ivoirienne de football (FIF) et les ministères de l'Intérieur et du Sport s'est tenue en début de soirée «pour déterminer les responsabilités» du drame, a indiqué à l'AFP Albert Kakou Anzouan, président de la commission d'organisation des compétitions à la FIF.

Durant le match, les spectateurs avaient vibré aux actions des «Elephants» menés par le capitaine Didier Drogba, qui l'ont emporté par cinq buts à zéro. La plupart des supporters ignoraient le drame qui avait eu lieu.