L'Inter, qui s'est imposée 2 à 1 face à l'AC Milan au terme du derby milanais animé dimanche soir en clôture de la 24e journée, a conforté sa place en tête du Championnat d'Italie, qu'elle mène désormais avec un avantage de neuf points sur sa dauphine, la Juventus Turin.

Pour la triple championne du titre, la journée est «tout bénéfice»: non seulement, elle a battu sa plus vieille rivale qui ne décolle pas de la 3e place avec 11 points de moins, mais surtout elle a creusé l'écart sur la Juventus (2e) qui, dans l'après-midi, avait été tenue en échec chez elle par la Sampdoria Gênes (1-1). Compte tenu de la régularité de l'équipe nerazzurra, qui n'a perdu que deux fois cette saison, la journée a tout pour être un tournant de la saison.

Le succès de l'Inter n'ira cependant pas sans faire polémique en raison de l'action qui a conduit au premier but: à la réception d'un centre du latéral droit Maicon, Adriano trompait le gardien Abbiati de la tête, mais non sans que la trajectoire de la balle soit déviée par son bras droit (29e). Le caractère volontaire ou non de cette déviation fera l'objet du débat.

En revanche, le deuxième but ne souffre d'aucune contestation: à la suite d'une longue ouverture de Muntari déviée de la tête par Ibrahimovic, Stankovic n'a utilisé que son pied pour marquer d'une puissante reprise de volée du droit (43e).

Après avoir encaissé ces deux buts et encore malmené au début de la seconde période, l'AC Milan a cependant eu le mérite de ne pas renoncer. Et le Brésilien Pato, en réduisant le score à 20 minutes de la fin à la suite d'une action initiée par Ronaldinho et relayée par un centre en retrait de Jankulovski, a singulièrement animé la fin de la rencontre.

Alors bien plus bousculée par des Rossoneri singulièrement ragaillardis, l'Inter est toutefois parvenue à tenir le coup en défense, le gardien Julio Cesar, notamment, se montrant décisif à une minute de la fin en déviant du pied une frappe d'Inzaghi.

La Roma craque

Plus tôt dans la journée, la Juve n'a pas vraiment réussi à se remettre de l'ouverture du score de la Sampdoria, signée tôt dans le match par Pazzini à la suite d'un service de Cassano (10e).

Si elle a ensuite largement dominé, seul Amauri, de la tête (62e), a réussi à marquer, tandis que Nedved, à deux reprises, et Del Piero, sur un coup franc, ont vu leurs frappes repoussées par les montants.

«C'est un nul qui pèse. Mais je n'ai rien à reprocher à mes joueurs», a assuré l'entraîneur turinois Claudio Ranieri.

De son côté, la Roma (6e), qui était pourtant ambitieuse au regard de sa série de sept matches sans défaite (5 succès et 2 nuls) a craqué face à l'Atalanta (3-0) à Bergame, assommée par trois buts encaissés en seulement sept minutes, signés Capelli (52e) et Doni (56e, 59e).