L'Inter, forte de cinq succès de rang qui lui ont permis de creuser l'écart en tête du championnat d'Italie (+6 points par rapport à la Juventus et l'AC Milan), se frotte à une équipe ambitieuse mais irrégulière, la Lazio (5e), samedi à Rome en match avancé de la 15e journée.

En battant à domicile la Juventus (1-0) puis Naples (2-1) lors de ses deux dernières sorties en Serie A, la championne en titre, toujours aussi impressionnante physiquement, a montré qu'elle était sans aucun doute possible la plus forte du moment.

En cas de nouvelle victoire, cette fois-ci à l'extérieur, elle peut mettre une grosse pression sur ses deux plus proches poursuivantes qui jouent dimanche.

Exception faite des défenseurs Chivu et Rivas, du milieu Vieira, tous sur le flanc, et de l'attaquant Adriano, grippé, l'effectif interiste est au complet.

La Lazio, elle, après trois victoires (de la 9 à la 11e journée) a depuis enchaîné avec deux défaites et un nul en championnat. Sa victoire en Coupe d'Italie sur le terrain de l'AC Milan (1-2 a.p.) mercredi l'a cependant considérablement requinquée. «Pour battre l'Inter, il va falloir réaliser un exploit», a toutefois résumé l'entraîneur Delio Rossi.

L'autre rencontre avancée va mettre aux prises à Vérone la Roma (14e) au Chievo. Une confrontation particulièrement déséquilibrée entre une formation qui a surmonté une grosse crise et depuis accumulé les succès (cinq en six matches) avec la lanterne rouge.

Néanmoins, les Romains, qui pensent d'ores et déjà à leur match décisif de Ligue des Champions contre Bordeaux mardi, doivent se méfier d'une équipe qui après six défaites de rang a réalisé l'exploit de s'imposer sur la pelouse de l'Udinese (0-1).

«Plus réguliers»

Dimanche, la Juve et l'AC Milan, dauphines ex aequo, vont respectivement se déplacer à Lecce (16e) et affronter Catane (8e).

Les Turinois, que seule l'Inter a pu stopper depuis plus d'un mois, ne craignent a priori pas grand chose d'un promu qui n'a remporté que deux matches cette saison, le dernier le 28 septembre (5e journée).

À contrario, les Milanais traversent actuellement une mauvaise passe avec un seul succès lors des cinq derniers matches toutes compétitions confondues. Ils ont été lourdement battu à Palerme (3-1) il y a une semaine avant d'être sortis de la Coupe par la Lazio.

«Le Milan n'est pas en crise, a cependant assuré Kaka. Tout le monde parle de ces deux défaites. Moi, je préfère évoquer les seize résultats positifs (qui ont précédé, 12 victoires et 4 nuls, NDLR)».

«C'est sûr, il y a encore beaucoup de choses que nous devons améliorer, mais nos résultats nous ont jusque-là permis d'être seconds en championnat et bien placés en Coupe de l'UEFA, a continué le Brésilien. On doit seulement être plus réguliers, c'est ça qui nous préoccupe».