Bien implantée à Saint-Sauveur depuis sa fondation en 2002, la populaire compétition de surf des neiges Shakedown fait un petit aux États-Unis. Il s'agit d'un premier pas pour les ambitieux organisateurs québécois qui, à moyen terme, lorgnent aussi l'Europe.

En plus du traditionnel événement printanier de Saint-Sauveur, les 2 et 3 avril prochains, le Ride Shakedown sera présenté les 12 et 13 mars à la station Summit at Snoqualmie, dans la région de Seattle. «On a toujours été confiants que notre compétition se distingue des autres. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'on trouve les bons partenaires pour nous aider à travailler à l'exportation», a réagi Patryck Bernier, cofondateur du Shakedown, hier.

Ride, le partenaire en question, s'est joint à la compétition de Saint-Sauveur pour la dernière présentation. Le fabricant de planches à neige est installé à Seattle, d'où le choix naturel de Summit at Snoqualmie, à 45 minutes en auto de la capitale des cafés Starbucks. La proximité d'une grande ville est d'ailleurs l'un des critères incontournables pour l'organisation d'un Shakedown, a fait valoir Bernier.

Concept unique par son format de compétition, le Shakedown, le «plus grand événement de snowboard au Canada» selon les organisateurs, a attiré 80 surfeurs amateurs et 45 des meilleurs spécialistes de la planète, dont 10 filles, le printemps dernier, à Saint-Sauveur.

La compétition, qui combine un saut de big air et un module de rails, se déroule sur une période de deux heures, où les surfeurs peuvent exécuter le nombre de descentes qu'ils souhaitent, offrant ainsi de l'action continue aux spectateurs, en plein coeur de la piste. Seule contrainte pendant les deux heures: les concurrents doivent annoncer deux descentes qui seront ensuite notées par les juges... et le public.

Le Shakedown offrira des bourses de 35 000 $ pour chacune des compétitions. La version québécoise fait l'object d'une émission de télévision diffusée plus tard sur les ondes de RDS et TSN. Patryck Bernier dit qu'il est «déjà en train de regarder pour l'Europe en 2011».