Simon Fournier se sent un peu comme un joueur sur le point de faire ses débuts dans la Ligue nationale. Le skieur de Mont-Tremblant disputera dimanche sa première Coupe du monde, s'alignant dans le slalom de Levi, en Finlande.

«C'est 100% ça», a fait le jeune homme de 21 ans, joint hier à son arrivée à Levi. «Le circuit Nor-Am, c'est quand même compétitif, mais la Coupe du monde, c'est le sommet de notre sport. C'est vraiment excitant. Ça a toujours été l'un de mes grands objectifs de compétitionner en Coupe du monde.»

Fournier admet ressentir un peu de nervosité à l'idée de se mesurer à des vedettes comme l'Autrichien Marcel Hirscher, septuple tenant du grand globe de cristal, et le Norvégien Henrik Kristoffersen, double médaillé olympique.

«C'est impressionnant un peu. En même temps, je n'ai rien à perdre, a-t-il soulevé. C'est juste d'aller là, d'avoir du fun, de skier du mieux que je peux. De voir comment je me compare aux autres. Ça va super bien à l'entraînement. Je n'ai pas d'attentes extrêmement élevées, mais ça peut juste super bien aller.»

Le Québécois sort d'un dernier stage avec les Allemands et les Français, où il a côtoyé des vétérans comme Felix Neureuther et Julien Lizeroux. Ses trois coéquipiers canadiens du groupe technique (Erik Read, Trevor Philp et Phil Brown) représentent aussi une bonne référence.

«J'ai un super groupe d'entraînement. Ça fait six ou sept ans qu'ils sont à temps plein sur le circuit. C'est encourageant parce que si je gagne une manche d'entraînement, je sais que c'est relativement rapide.»

Après l'annulation du géant de Sölden en raison des conditions météo, le mois dernier, le slalom de Levi doit marquer l'ouverture du circuit masculin.

Fournier sera autour du 80e à s'élancer, ce qui représentera évidemment un défi supplémentaire en raison de la dégradation de la piste. «Il fait exceptionnellement chaud et nous nous attendons à des conditions très difficiles», a prévenu dans un communiqué l'entraîneur-chef de l'équipe masculine technique, Dusan Grasic.

«Ça risque d'être difficile un peu, mais j'ai souvent eu ce genre de numéros à mes premières années dans le circuit Nor-Am, a souligné Fournier, 15e aux derniers Mondiaux juniors. Ce n'est pas impossible de bien faire.»

Après cette première course, il reviendra au pays en prévision du début de la saison Nor-Am, à Panorama, en Colombie-Britannique. Si tout se passe bien, il renouera avec la Coupe du monde en janvier pour les slaloms classiques de Wengen, Kitzbühel et Schladming.

Dimanche, il brisera d'abord la glace en Finlande. Ses parents ne seront pas sur place pour l'encourager, mais ils seront certainement devant leur ordinateur, au petit matin, à suivre le chrono en direct de la Fédération internationale de ski...