Le Norvégien Aksel Lund Svindal a mis la main sur une troisième course d'affilée en Coupe du monde quand il a devancé son compatriote Kjetil Jansrud dans la difficile descente de Beaver Creek.

Svindal a offert un ski très fluide sur la piste Birds of Prey inondée de soleil et franchi le fil d'arrivée après une minute, 42,34 secondes (1:42,34).

Il a battu Jansrud de trois dixièmes de seconde et le Français Guillermo Fayed a terminé troisième, quatre dixièmes plus tard.

Érik Guay a été le meilleur Canadien, terminant en 11e place, en 1:43,75. Benjamin Thomsen a pris le 23e rang. Manuel Osborne-Paradis (35e), Morgan Pridy (39e) et Tyler Weery (46e) ont aussi pris part à la compétition.

S'il a poussé à la limite dans plusieurs passages, à certains moments, Svindal aurait souhaité lever le pied tellement le parcours était exigeant.

«La piste est si rapide dans la section du milieu que c'en est risqué, a-t-il expliqué. J'en ai encore mal à l'estomac. Je savais que je devais pousser à fond dans cette section si je voulais l'emporter, mais je n'avais pas envie. Tous vos sens vous disent de ralentir un peu.»

Jansrud avait gagné l'an dernier la descente de Beaver Creek et il était le favori pour défendre son titre, surtout après avoir dominé les deux descentes d'entraînement. Il n'a toutefois pas été en mesure de suivre la cadence imposée par Svindal en haut de parcours et n'a jamais pu combler l'écart par la suite.

Âgé de 32 ans, Svindal, qui a raté la dernière saison en raison d'une rupture du tendon d'Achille, a remporté les deux épreuves de Lake Louise, la semaine dernière.

Avant sa blessure, les épreuves de vitesse étaient son affaire. En son absence, Jansrud a occupé la place laissée vacante, enlevant les globes de cristal en super-G et en descente, que Svindal avait remportés l'année précédente.

Sans surprise, Svindal veut les récupérer.

Mais il n'y a aucune trace d'animosité entre ces deux bons amis. Les deux se nourrissent des performances de l'autre, que ce soit à l'entraînement ou en courses.

«C'est bon que votre partenaire soit le no 1 au monde, a dit Svindal. On alterne les premières places à l'entraînement. (...) Aucun de nous deux ne veut demeurer derrière.»