Les skieurs ont l'habitude de dire que les résultats en séances d'entraînement ne veulent rien dire, mais les quatrième et sixième places enregistrées par Erik Guay, mercredi et jeudi, ont manifestement haussé sa confiance et ses attentes pour les premières épreuves de descente et de super-G de la saison de Coupe du monde, présentées aujourd'hui et demain, à Lake Louise.

«Si je skie bien, surtout dans la portion du milieu où j'ai perdu du temps au cours des descentes d'entraînement de cette semaine, je pense que je peux monter sur le podium», a dit le champion du monde en titre de la descente, au cours d'un entretien avec La Presse, hier, après l'annulation de la troisième et ultime descente d'entraînement en raison des précipitations de neige sur la station de ski de Lake Louise.

Guay, qui a remporté le Globe de cristal de super-G en 2010, est dans des dispositions différentes de celles qu'il a exprimées il y a quelques semaines lorsque La Presse l'avait joint au Colorado. Tout juste de retour sur neige après six semaines de réhabilitation à la suite d'une chirurgie arthroscopique au genou droit, il avait manifesté un optimisme modéré au sujet de ses chances de succès aux épreuves de Lake Louise. Ce n'est plus le cas, et pour cause.

Lors des deux descentes d'entraînement chronométrées, le skieur de Mont-Tremblant a été l'un des plus réguliers parmi les prétendants à la victoire. L'Autrichien Klaus Kroell, champion du classement général de la Coupe du monde de descente la saison dernière, a enregistré des deuxième et troisième places. Son compatriote, Max Franz, a obtenu une première et neuvième rangs, tandis que le Norvégien Aksel Lund Svindal, grand champion du super-G en 2011-2012, s'est classé septième et premier. Le Français Adrien Theaux s'est quant à lui placé aux troisième et neuvième rangs. Sans grande surprise, Erik Guay identifie ces skieurs comme étant ses plus féroces concurrents.

La force autrichienne

Les Autrichiens ont joué du muscle cette semaine et comptent plusieurs candidats au podium. Ils ont pris quatre des huit premiers rangs, mercredi, et quatre des neuf premiers, jeudi.

Mais comme le dit Erik Guay, tout peut arriver pendant une course. «Je sais comment est le ski. Si je regarde mes résultats de la saison dernière, rien ne fonctionne comme prévu certaines journées de course. Le ski est comme ça. Si tu commets une erreur sur le plat, tu te retrouves facilement à deux secondes du meneur.»

Les deux autres produits du ski québécois en lice, Dustin Cook, 23 ans, et Jeffrey Frisch, 28 ans, ont des objectifs différents. Une place parmi les 30 premiers leur conviendrait parfaitement. «Je pars avec un dossard élevé. Ça complique les choses, mais je devrais être capable d'être dans les points si je skie bien», a déclaré Dustin. Frisch (voir autre texte), dont l'épreuve de prédilection est le super-G. Il croit être en mesure de se glisser dans les 30 premiers de la descente, si les astres sont bien alignés.

Selon l'entraîneur-chef de l'équipe canadienne masculine, Pete Bosinger, Erik Guay et Jan Hudek ont toutes les raisons de viser un podium, tandis que des top 30 pour ses autres poulains, dont Manuel Osborne-Paradis, de Vancouver, John Kucera, de Calgary - deux grands blessés effectuant un retour sur le circuit de la Coupe du monde après de longues absences -, lui apparaissent réalistes.