L'Autrichienne Marlies Schild est redevenue la reine du slalom en remportant samedi l'épreuve de Levi, sa 24e victoire en Coupe du monde de ski alpin et la 22e dans sa discipline de prédilection.

Sur la "piste noire", la Salzbourgeoise a renoué avec son glorieux passé que seule une grave blessure (double fracture tibia-péroné) en octobre 2008 avait obscurci.

«J'avais déjà connu de très bons moments ici en gagnant en 2006. L'an dernier, revenant de blessure, j'avais terminé 6e. Alors, oui, j'aime Levi. En première manche, j'étais nerveuse. À l'issue de la seconde, je pensais être sur le podium mais non pas gagner car Maria (Riesch) avait beaucoup d'avance», a souligné la lauréate.

Certes, la skieuse de Saalfelden avait remporté trois slaloms de Coupe du monde la saison dernière et décroché l'argent aux JO, mais pour elle c'était «une année de transition».

En Laponie, au-delà des 3/100 qui lui ont permis de devancer l'aînée des soeurs Riesch, Schild a remis d'entrée la hiérarchie en place. La Bavaroise a fait contre mauvaise fortune bon coeur, mais nul doute qu'elle souffre de cette défaite sur une pente qu'elle affectionne, inventée pour ses aptitudes.

Intermède

Profitant de l'absence de Marlies Schild, la grande Maria avait cumulé lors des deux dernières saisons les titres mondial (2009) et olympique (2010), s'emparant en 2009 du petit globe de cristal qu'elle avait conservé cette année.

La double championne olympique (slalom/super-combiné) avait d'ailleurs dominé la première manche, reléguant sa jeune compatriote Katharina Dürr, tombée sur le second parcours, à 58/100. Schild était alors 5e, à 81/100, devant l'Américaine Lindsey Vonn, qui est restée 6e à la fin.

Le podium, de très belle facture, a été complété par la Finlandaise Tanja Poutiainen, une valeur sûre de la spécialité, d'autant plus heureuse qu'elle est quasiment à domicile à Levi.

Reconvertie au football, en milieu offensif, durant l'été, Poutiainen se voit bien continuer sur cette double voie quelques années encore.

Susanne Riesch s'est classée au pied du podium, à 74/100. La Mannschaft, qui avait placé 9 de ses 11 représentantes au départ de la seconde manche, a été moins heureuse sur le second tracé. «Je ne suis pas vraiment surprise par la force d'ensemble. Ca confirme les belles choses de la saison dernière. Il n'y a pas de secret technique, seulement une addition de talents», a remarqué Maria.

Plus modestement, Marlies était heureuse pour Bernadette. À 20 ans, la "soeurette" s'est classée 17e, son meilleur classement en Coupe du monde.

Famille encore. Benjamin Raich, le fiancé de Marlies, est un des favoris du slalom masculin programmé dimanche.