La descente de Bormio, l'une des plus belles de la Coupe du monde 2009, devrait permettre mardi (10h45 GMT) aux patrons de l'épreuve reine d'affirmer leurs prétentions avant la mi-saison, à l'image du Suisse Didier Cuche, porteur du dossard rouge de leader de la spécialité.

Le vice-champion du monde, qui n'a presque plus mal aux côtes plus d'une quinzaine de jours après sa chute à l'entraînement à Val d'Isère (Alpes françaises), peut conforter sa position en tentant de relever un beau défi: être le premier Suisse à s'imposer en Coupe du monde sur la «Stelvio».

Après trois des huit descentes de la saison, le doyen suisse est le seul à compter une victoire et un podium dans cette discipline avec son jeune compatriote Carlo Janka, moins éclatant, lui, depuis la mi-décembre que les semaines précédentes.

Mais Janka comme Didier Défago, auteur du prestigieux doublé Wengen-Kitzbühel en janvier dernier, peuvent prétendre à une première helvétique.

Etonnant Jerman

Toujours favori, l'Autrichien Michael Walchhofer, vainqueur de la Coupe du monde de descente 2009, sait que les neiges italiennes lui sourissent pour avoir signé un doublé fin 2006 à Bormio. Et que la forme est là avec sa victoire en super-G à Val d'Isère et son chrono, le meilleur, dimanche lors du premier entraînement.

A l'entraînement justement, c'est le trentenaire slovène Andrej Jerman qui s'est montré le plus étonnant, avec, lors du second lundi, pas loin d'une seconde d'avance sur son plus proche poursuivant, l'Autrichien Mario Scheiber, et Didier Cuche.

Le Canadien Manuel Osborne-Paradis, qui avait déjoué les favoris lors de la dernière descente à Val Gardena le 19 décembre, n'est pas encore régulier, comme l'Italien Cristof Innerhofer, qui avait décroché son unique succès sur le circuit il y a tout juste un an.

L'Italien Werner Heel, qui soigne une blessure au genou, ne sera pas au portillon de départ, tout comme l'Américain Bode Miller, rentré aux Etats-Unis après avoir décidé de faire l'impasse sur une descente qu'il avait remportée en 2007.

En l'absence du leader du classement général, l'Autrichien Benjamin Raich, qui ne court pas toutes les descentes, son dauphin Carlo Janka a l'opportunité de lui reprendre les commandes.