L'équipe canadienne de ski acrobatique a subi les conséquences d'une importante chute de neige mardi, mais pas de celle qui s'est abattue sur le Québec.

L'équipe était en Finlande après y avoir participé à des compétitions et elle devait se rendre en Chine, pour l'arrêt suivant de la Coupe du monde de sauts acrobatiques. Helsinki a toutefois été frappée par une importante tempête de neige, forçant l'entreprise aérienne Finnair à interrompre ses activités.

Deux jours plus tard, et après une escale imprévue à Séoul, en Corée du Sud, l'équipe canadienne était enfin dans un autobus en route vers le centre alpin Secret Garden, à quatre heures de Pékin. Il manquait toutefois aux skieurs un item important... leurs sacs de skis!

«Je suis arrivé à Pékin avec un sac de linge, mais toute l'équipe et aussi l'équipe suisse qui a fait le même trajet que nous, il nous manque tous nos sacs de skis, a raconté le sauteur Olivier Rochon, rejoint par téléphone par La Presse canadienne. À cause du déplacement, nous avons perdu une journée de congé et une journée d'entraînement sur le site de compétition.»

Leur vol initial entre Helsinki et Pékin a dû être annulé en raison de la tempête frappant la capitale finlandaise. Le lendemain, les skieurs ont attendu plus de quatre heures dans l'avion avant de prendre la direction de Séoul.

«On ne pensait pas retourner en Corée du Sud avant les Jeux olympiques, s'est exclamé Rochon alors qu'il était toujours dans l'autobus en route vers les montagnes chinoises. On nous a promis à Séoul que nos bagages étaient dans l'avion pour Pékin, mais ils n'ont jamais suivis.

«Les entraîneurs ont contacté Finnair pour obtenir un code de recherche internationale de valises. C'est jamais bon signe. Je crois que ça veut dire qu'on ne sait pas où elles sont rendues, qu'il y a une recherche mondiale pour les retracer.»

Rochon a expliqué que de nombreuses équipes nationales étaient aussi coincées ailleurs en Europe, selon les messages qu'il a échangés avec d'autres skieurs.

La bonne nouvelle pour l'équipe canadienne, c'est qu'elle avait encore deux jours pour récupérer l'équipement avant les compétitions de sauts, qui auront lieu les 16 et 17 décembre. Du côté des bosses, les prochaines compétitions auront lieu seulement les 21 et 22 décembre.

Si jamais les skis ne sont pas récupérés à temps, les skieurs n'ayant pas leurs skis devront en emprunter à leurs rivaux.

«Chaque skieur a des skis différents avec des fixations placées à un endroit précis selon ses préférences, a expliqué Rochon. J'ai déjà un ou deux gars en tête si je dois en demander. Ça se fait. Je suis assez bon pour m'adapter, mais c'est un dernier recours. Si on doit le faire, je n'ai pas problème avec ça.

«Le plus important pour l'instant, c'est de nous reposer et de nous remettre du décalage horaire.»