Après Mont-Gabriel, Mont-Tremblant, Stoneham ou Le Relais, c'est au tour de Val Saint-Côme d'accueillir aujourd'hui la Coupe du monde de ski acrobatique. Le tout jeune Centre d'excellence acrobatique est vite devenu un site couru d'entraînement et de compétition, mais il subit cette semaine son premier test mondial.

«Nous sommes prêts, assure Carole Gagné, responsable du Centre, enthousiaste à l'idée de recevoir les 70 athlètes de 10 nations qui constituent l'élite du ski acrobatique en sauts. Nous sommes choyés par le climat dans Lanaudière et les conditions de neige sont généralement excellentes. Ce sera évidemment le cas ce week-end avec toute la neige des dernières semaines.»

Né d'une volonté de perpétuer la tradition québécoise en ski acrobatique en offrant les meilleures conditions possible d'entraînement, le Centre d'excellence a été inauguré il y a deux ans. Son joyau est évidemment la piste de bosses, baptisée du nom du champion olympique Alexandre Bilodeau, qui ne sera malheureusement pas utilisée ce week-end puisque l'épreuve de Coupe du monde initialement prévue a été annulée.

En raison d'un budget limité, Ski Acrobatique Canada a préféré n'organiser qu'une épreuve lors de ses deux événements, les sauteurs se produisant au Québec, alors que les bosseurs seront en action à Calgary, dans deux semaines. L'Association canadienne espère évidemment revenir à la situation habituelle la saison prochaine et le calendrier provisoire 2013-2014 prévoit une épreuve de bosses à Val Saint-Côme.

Les sauts sous les projecteurs

Les athlètes regrettent évidemment cette situation, qui diminue l'impact de la compétition, mais les sauteurs apprécient l'occasion d'avoir toute l'attention sur eux.

«Nous n'avons pas souvent l'occasion de sauter devant le public québécois, nos amis, nos familles, a rappelé Sabrina Guérin, la seule représentante canadienne. J'étais blessée l'an dernier à Mont-Gabriel et ce sera amusant et excitant de retrouver tout le monde.»

Olivier Rochon, le champion en titre de la Coupe du monde, est lui aussi heureux de sauter devant les siens. Il avait profité de l'épreuve de Mont-Gabriel l'an dernier pour réussir un superbe retour au premier plan après deux saisons difficiles.

Troisième en Chine la semaine dernière, le skieur de Gatineau est toujours parmi les meilleurs et il devra encore se frotter à la très forte délégation chinoise. «Avec le décalage horaire, ça n'a pas été facile de faire la transition, d'autant plus qu'il faisait très froid en Chine», a raconté Olivier.

«Nous sommes encore en période de rodage, encore en train de travailler sur de nouveaux sauts. Les règles nous obligent à effectuer plusieurs sauts différents en compétition et il faut savoir faire preuve de stratégie pour obtenir le meilleur classement possible.»

La semaine dernière, Rochon a réussi son meilleur saut en finale, mais les Chinois avaient gardé des sauts plus difficiles pour la super-finale et en ont profité pour le devancer. Ce sera donc intéressant de surveiller la sélection de sauts des meilleurs concurrents, aujourd'hui, en finale.

Trois autres Canadiens seront de la compétition: le Montréalais Jean-Christophe André, l'Ontarien Travis Gerrits et l'Abertain Jonathan Vellner. Les deux premiers ont atteint la finale en Chine, confirmant la bonne forme de l'équipe canadienne.

Val Saint-Côme est à moins de deux heures de Montréal et la région s'est mobilisée pour faire de cette première Coupe du monde un succès.

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Les compétitions de sauts se déroulent en trois étapes

Qualifications : les femmes à 8 h 20, les hommes à 10 h 15

Chaque athlète exécute un saut et les 12 meilleurs se qualifient pour la suite de la compétition. Les suivants sont classés selon le résultat de leur leur saut.

Finale : les femmes à 13 h, les hommes à 13 h 20

Les 12 meilleurs, tant chez les femmes que chez les hommes, exécutent un deuxième saut et les quatre premiers passent en superfinale. Les suivants sont classés du 5e au 12e rang, selon le résultat de leur saut en finale.

Super-finale : les femmes à 13 h 45, les hommes à 14 h

Les quatre meilleurs de la finale exécutent un dernier saut, obligatoirement différent de celui de la finale, et c'est ce dernier saut qui détermine l'ordre du podium et le quatrième rang.