Maxime, Chloé et Justine Dufour-Lapointe quittaient Montréal hier soir en direction de la Suisse pour un dernier camp d'entraînement de l'équipe nationale de ski acrobatique en bosses. Toujours inséparables, les trois soeurs espèrent partager les succès, cette année, sur le circuit de la Coupe du monde.

«L'objectif est d'obtenir un maximum de podiums», a souligné Justine, la benjamine, qui a fait une entrée remarquée au plus haut niveau, l'an dernier, en obtenant notamment une victoire en duel au mont Gabriel. Après un bref retour au Québec, les trois skieuses et le reste de la délégation canadienne s'envoleront au début décembre pour la Finlande où aura lieu la première épreuve de bosses de la saison.

«Il n'y a ni Jeux olympiques ni Championnats du monde cette année et l'occasion est belle pour tenter de nouvelles manoeuvres et travailler sur les points à améliorer avant les Jeux de Sotchi, a pour sa part expliqué l'aînée, Maxime. Le niveau évolue constamment en Coupe du monde et cela nous pousse à toujours progresser. C'est la nature du sport.»

«La difficulté, c'est de concilier une vitesse maximale de descente et un bon contrôle des skis dans les bosses, a poursuivi Justine. Sans oublier les sauts!»

Chloé, qui a obtenu les meilleurs résultats tant aux Jeux de Vancouver (5e), qu'aux mondiaux de Beaver Creek (2e en duel), est bien placée pour prendre la relève de Jennifer Heil, la meilleure skieuse acrobatique de l'histoire du sport au Canada, qui a pris sa retraite au terme de la dernière saison.

«Je ne crois pas que la place de Jen est à prendre, a-t-elle souligné. Personne ne va la remplacer. Cela dit, l'équipe canadienne sera encore très forte et nous sommes plusieurs à pouvoir obtenir de bons résultats en Coupe du monde.»

Justement, les trois soeurs devront rivaliser pour les podiums et, éventuellement, des places au sein des sélections pour les mondiaux ou les olympiques. Chloé assure que cette compétition reste tout à fait saine.

«C'est évident qu'on veut toutes obtenir de bons résultats, a-t-elle expliqué, mais une fois que l'épreuve est terminée, on est toujours contente pour celle qui a été la meilleure. En fait, être trois est un avantage parce qu'on peut se pousser beaucoup, tout en étant là pour se supporter.»

Dans l'ombre, les parents des athlètes de 22 (Maxime), 19 (Chloé) et 17 ans (Justine) sont également toujours là pour les appuyer, même si leur arrivée dans l'équipe nationale les a libérés d'une bonne partie du poids financier. Toute la famille a d'ailleurs reçu un bon coup de pouce, hier midi, lors de la présentation des Bourses Saputo 2011 de la Fondation de l'athlète d'excellence du Québec.

«Cela fait plusieurs années que mes filles sont boursières, a rappelé Johane Dufour. Je me souviens, la première année, avoir ressenti comme un poids qui s'envolait de mes épaules. Et je suis sûre que c'est la même chose pour les parents et les proches de tous les athlètes qui reçoivent leurs bourses aujourd'hui!»