Marc-André Bédard participera-t-il à son deuxième tournoi olympique? Membre du relais canadien aux Jeux de Vancouver, le biathlète québécois sera fixé les 20 et 21 décembre au terme d'une sélection interne. Deux places sont encore en jeu afin de se joindre à Jean-Philippe Le Guellec et Scott Perras, déjà assurés de s'envoler pour Sotchi.

«Jusqu'ici, je n'ai pas eu d'occasions d'obtenir mon billet et ce sera ma chance, explique le principal intéressé en entrevue téléphonique. J'aurais aimé en avoir une sur la Coupe du monde et prouver que je vais bien cette année. J'ai eu une belle progression.»

Échéance olympique oblige, Bédard a modifié ses habitudes d'entraînement cette année. Après huit semaines d'entraînement au Québec, sa copine, Claude Godbout - également biathlète -, et lui se sont rapprochés du Centre national de biathlon, à Canmore, en Alberta. Un choix qu'il ne regrette pas.

«C'est à la même altitude que Sotchi, indique-t-il. Et avec les canons à neige, on skie depuis le 16 octobre. C'est l'une des seules places au monde où on peut s'entraîner aussi tôt sur la neige; ce qui nous donne un certain avantage. C'était un changement assez facile à faire cette année.»

À en croire son ami Le Guellec, le déménagement en Alberta a été profitable à celui qui a récemment participé à des épreuves de Coupe IBU (Union internationale de biathlon) en Suède.

«Ç'a été extrêmement rafraîchissant pour lui, a-t-il dit au site Sportcom. Il a progressé et il a travaillé vraiment fort. Marc-André excelle sous la pression et j'espère qu'il va réussir ce qu'il faut au moment opportun.»

Un avant-goût de Sotchi

En raison d'une blessure à un coude, Bédard n'avait pas été en mesure de se déplacer en Russie et de jauger le parcours de Sotchi, l'an dernier. Il a tout de même pu en avoir un bel aperçu grâce à la technologie du Centre national.

À l'aide d'une caméra vidéo et d'un GPS, le personnel d'entraîneurs a recréé l'environnement dans lequel les biathlètes évolueront entre les 8 et 22 février. Bédard et ses partenaires n'ont ensuite qu'à se positionner sur un tapis roulant pour skis à roulettes et regarder le paysage enneigé qui défile, devant eux, sur une télévision. «Cela donne vraiment une bonne idée de ce qu'est le parcours. Le tapis s'ajuste avec les montées, les descentes et, pour simuler les champs de tir, on a aussi un tir au laser à côté. C'est vraiment une bonne réplique.»

Son verdict sur le parcours qu'il espère bien affronter en février?

«Il est extrêmement difficile. Le biathlon est le sport d'hiver numéro 1 en Russie et, pour ces Jeux, ils ont voulu que ce soit le parcours le plus difficile du circuit. Ce sont des montées énormes qui peuvent durer jusqu'à quatre minutes. Les Coupes du monde à Sotchi, l'an dernier, se sont gagnées autour de 30 minutes alors que cela dure 23-24 minutes», conclut-il.