Le Comité olympique canadien ne ménage aucun effort pour maximiser les chances de nos athlètes aux Jeux olympiques. Une délégation de skieurs acrobatiques canadiens visitera d'ailleurs Pyeongchang, en Corée du Sud, au cours des prochains jours afin de se familiariser avec l'environnement olympique, à pas moins de trois ans avant les Jeux de 2018.

«C'est un projet que nous avons développé en commun avec le COC afin de permettre à nos athlètes de découvrir le site des prochains Jeux, a expliqué David Mirota, directeur haute performance de Ski acrobatique Canada. Deux groupes d'athlètes ont été ciblés. Je partirai demain avec six jeunes spécialistes du slopestyle et de la demi-lune, incluant la Québécoise Anouk Purnelle-Faniel.

«Mon collègue Marc-André Moreau et l'équipe de Coupe du monde en bosses - Chloé, Justine et Maxime Dufour-Lapointe, Andi Naude, Audrey Robichaud, Simon-Pouliot Cavanagh, Marc-Antoine Gagnon, Mikaël Kingsbury et Philippe Marquis - partiront le 18 février et passeront quelques jours à Pyeongchang avant de se rendre au Japon pour les prochaines épreuves de la Coupe du monde.

«Les skieurs auront plusieurs autres occasions de se familiariser avec la station coréenne au cours des prochaines années, des épreuves tests étant prévues, mais on tenait à ce qu'ils aient un premier aperçu de ce qui les attendra dans trois ans.»

«Nous avions fait la même chose à Sotchi, a rappelé le skieur Philippe Marquis. Nous y étions allés trois ans avant les Jeux, alors qu'il n'y avait même pas de pistes de ski dans la montagne, puis toutes les années jusqu'en 2014.

«Il y a déjà tellement de pression autour des Jeux et tout au long du processus de sélection durant l'année et demie précédente, c'est bien de savoir à quoi s'attendre quand on finit par y arriver! Là, on y va un peu «en touristes», sans avoir à penser à la compétition, et on va pouvoir l'apprécier davantage.»

Repérage

Marquis et ses équipiers ont l'habitude des compétitions en Asie, contrairement aux spécialistes de la demi-lune ou du slopestyle. «Nous avons souvent eu des épreuves au Japon et ça nous donne peut-être un petit avantage, mais la Corée du Sud est apparemment très différente du Japon. J'ai hâte de pouvoir le mesurer.»

Les membres de la délégation canadienne effectueront un important travail de repérage.

«C'est utile pour les athlètes, mais aussi pour les entraîneurs et le personnel d'encadrement, a souligné Mirota. On découvre l'environnement, le décalage horaire, la culture, la nourriture. Nous avons prévu passer du temps à la montagne - le site du ski acrobatique et du snowboard est le plus excentré, un peu comme à Turin -, mais aussi en ville, pour voir où seront situées les différentes installations.»

Bruce Robinson, président de Ski acrobatique Canada, soulignait la semaine dernière à quel point le rôle du COC est essentiel dans la préparation des athlètes pour les Jeux.

«C'est une partie importante de leur mission et ils la remplissent très bien, a confirmé Mirota. Sans leur collaboration et leur contribution financière, ce voyage aurait été impossible.»