Encore une fois, les 18es X Games d'hiver ont été un grand succès à Aspen. Grâce entre autres à une météo printanière, l'événement a fait le plein de spectateurs. Samedi seulement, ils étaient près de 50 000 à assister aux épreuves, un autre des nombreux records qui ont été établis.

Conçus pour la télévision, et extrêmement rentables, les X Games sont également bien plus que cela. L'organisation est sans faille, comme l'ont noté tous les athlètes, ébahis par la qualité des installations et par les services qui leur sont offerts. Et même si ESPN contrôle toutes les images - gare au journaliste qui tente de filmer un athlète de son coin... - , les médias sont très nombreux à couvrir l'événement.

Une trentaine de journalistes norvégiens étaient sur place, dont les représentants de deux réseaux de télévision qui n'étaient là que pour les entrevues. La proximité des Jeux de Sotchi y était certes pour beaucoup, mais l'occasion était trop belle pour qu'on la rate.

D'autant plus que derrière les caméras, les coulisses des X Games foisonnent de tout le gratin d'une industrie en plein essor grâce, notamment, à l'ajout de plusieurs disciplines au programme olympique. L'événement est un vaste forum où les athlètes peuvent rencontrer les commanditaires, négocier les contrats et monnayer la formidable visibilité que leur procurent leurs performances sur les pentes.

Maxence Parrot peut aisément estimer à plus de 100 000 $, et même à sans doute beaucoup plus, les retombées de ses deux médailles d'or. «Max était tout près d'accéder au groupe d'athlètes qui sont les grandes vedettes de son sport», explique Jacques-Yves Rivest-Trottier, de Oakley Canada. Ces performances aux X Games viennent de le propulser au sommet.

«Nous travaillons avec lui depuis cinq ans. Au début, il baissait les yeux quand on lui parlait... Cette semaine, on a découvert un grand champion. Ce gars-là est tellement intelligent, il a travaillé tellement fort pour arriver où il est! Et imaginez ce que ce sera s'il gagne - comme on l'espère - une médaille à Sotchi...»

L'événement est aussi une manne incroyable pour Aspen, qui a d'ailleurs renouvelé pour cinq ans son partenariat avec ESPN. La station huppée du Colorado est ainsi envahie chaque année par cette faune jeune et colorée qui, derrière ses pantalons trop longs, ses coiffures et ses chapeaux inusités, cache la nouvelle génération des champions olympiques.

Et croyez-moi, ces athlètes n'ont rien à envier aux autres en ce qui a trait à la rigueur de leur entraînement ou au sérieux de leur préparation.