C'est aujourd'hui que s'amorcent à Aspen les X-Games, une épreuve un peu mythique, qui attire chaque année plusieurs des meilleurs spécialistes du ski et du surf des neiges. L'Américain Shaun White y a bâti une bonne partie de sa légende, mais plusieurs athlètes canadiens ont aussi brillé dans les différentes compétitions.

Aucune n'a toutefois un plus beau palmarès que la Montréalaise Kaya Turski, six fois gagnante en slopestyle, qui tentera dimanche de remporter un septième titre consécutif. «L'année dernière, j'étais troisième avant ma dernière descente et j'étais la dernière concurrente à s'élancer, a-t-elle rappelé, en entrevue. Je me suis dit: «Go for it» et j'ai tenté mon Switch 1080. J'ai été la première à réussir ce saut en compétition et cela m'a procuré une sensation extraordinaire, en plus de la victoire!»

Turski devra faire face à une compétition plus relevée cette année, avec notamment sa compatriote Dara Howell, qui l'a battue récemment en Coupe du monde au Colorado. Dans l'épreuve de Superpipe, une version «améliorée» de la demi-lune, l'Albertaine Roselind Groenowoud sera l'une des favorites.

Du côté masculin, on surveillera les débuts aux X-Games du jeune Québécois Alex Beaulieu-Marchand, médaillé de bronze en slopestyle à Copper Mountain, son meilleur résultat en carrière. Les Québécois Alex Bellemare et Vincent Gagnier sont aussi de la compétition. En Superpipe, les Albertains Mike Riddle et Noah Bowman seront les meilleurs espoirs canadiens.

En plus de Turski, l'autre Québécois en vedette à Aspen est évidemment Sébastien Toutant, surnommé 'Seb Toots' par les Américains, qui disputera les épreuves de slopestyle et de ''big air'' en surf des neiges.

«Les X-Games, c'est la plus grande compétition pour les athlètes des sports extrêmes. Tous souhaitent y gagner une médaille, a dit Toutant, qui s'est imposé en slopestyle à Aspen en 2011. Le public connaît plus les Jeux olympiques, mais les athlètes préfèrent les X-Games.»

Toutant insiste pour disputer encore deux épreuves. Il avait d'ailleurs obtenu l'argent en big air en 2011. «J'aime les deux, a-t-il expliqué. C'est un bon feeling de faire une belle descente complète en slopestyle où il faut être constant du haut au bas de la piste.

«En big air, c'est plus un show où il faut exécuter la meilleure figure possible. J'aime les deux disciplines», soutient celui qui affirme avoir quelques nouveaux trucs dans son sac afin d'obtenir la faveur des juges.

Le Canadien Mark McMorris sera également à suivre dans les deux épreuves. Shaun White ne les affrontera qu'en slopestyle, puisqu'il a opté pour le Superpipe comme deuxième épreuve. Le Québécois Maxence Parrot, qui vient de remporter la compétition de big air au O'Neill Evolution grâce à un spectaculaire «backside 1440 triple cork», fera lui aussi ses débuts aux X-Games en slopestyle.

Chez les dames, le meilleur espoir canadien sera sans doute Spencer O'Brien, déjà plusieurs fois médaillée aux X-Games d'Aspen et de Tignes.