Les enquêteurs de la police de Rio disent avoir trouvé peu de preuves pouvant confirmer le présumé vol à main armée dont auraient victimes Ryan Lochte et trois autres nageurs américains.

Ils affirment aussi que les athlètes ont été incapables de fournir des détails importants lorsqu'ils ont été interrogés par la police.

Un officier parlant sous le couvert de l'anonymat a indiqué à l'Associated Press que la police n'avait pas retrouvé ni le chauffeur de taxi ni aucun autre témoin de cette affaire.

Malgré cela, les autorités continuent de considérer les nageurs comme des victimes et poursuivent leur enquête. Les policiers analysent les images fournies par des caméras installées à la maison d'accueil de la délégation olympique française et aux stations-service situées à proximité afin d'obtenir une chronologie des événements. D'autres images démontrent que les athlètes sont arrivés au village olympique à 6 h 56, a ajouté l'officier.

L'avocat de Lochte, Jeff Ostrow, assure que le vol a bel et bien eu lieu, ajoutant que le nageur avait engagé des gardes du corps pour le protéger 24 heures sur 24. Lochte n'aurait pas quitté sa chambre d'hôtel depuis ce temps.

Selon des déclarations de Lotche et du Comité olympique des États-Unis, les nageurs revenaient au village olympique en taxi au petit matin lorsque des faux policiers armés les ont fait sortir du véhicule avant de les dérober.

Les autres nageurs impliqués sont Gunnar Bentz, Jack Conger et Jimmy Feigen.

Lochte, 12 fois médaillé olympique, a remporté l'or au relais 4x200 mètres nage libre.

Les autorités brésiliennes disent que le quatuor n'a pas appelé les policiers après le vol. Les enquêteurs ont interrogé Lochte et un autre nageur. Tous deux auraient dit qu'ils avaient bu et qu'ils ne souvenaient plus du modèle ou de la couleur du taxi dans lequel ils prenaient place au moment du vol. Les athlètes n'ont pu dire à quelle heure les événements se sont déroulés.

Lochte a signé une déclaration écrite lundi, confirmant ce qu'il a publiquement raconté, a dit son avocat.

«Ryan a entièrement collaboré à l'enquête et il s'est rendu disponible lorsque les policiers ont voulu l'interroger, a souligné Me Ostrow. Ce n'est pas de l'intérêt de Ryan et de n'importe qui d'autre de raconter des canulars.»

Un porte-parole de la fédération américaine de natation, Scott Leightman, a déclaré que l'organisation ne fera plus de commentaire à ce sujet.