Trois épreuves, trois disqualifications. Charles Hamelin ne pensait jamais vivre un tel cauchemar à ses quatrièmes et derniers Jeux olympiques.

«C'est sûr que d'avoir ce résultat, c'est un peu crève-coeur. En même temps, je dois rester concentré sur ce qui reste à faire. La job n'est pas finie. Ce n'est pas la fin encore.»

Mais c'était la fin de son parcours individuel à PyeongChang. Le médaillé d'or de 2010 a été pénalisé pour un contact avec un adversaire kazakh en première ronde du 500 m, mardi soir (heure locale) au Palais des glaces de Gangneung. Il avait subi le même sort au 1000 m et au 1500 m.

«C'est plate, mais la course que j'avais était quand même difficile, a expliqué Hamelin. Je devais avoir un départ parfait, une course parfaite. Tout allait bien, je revenais vers l'avant tranquillement pas vite. Mon dépassement sur le Kazakh n'a pas fonctionné. J'ai été puni là-dessus. Je ne peux rien faire d'autre à ce moment-ci. Malgré tout ça, je me sentais super bien sur mes lames. Ça ne montre pas à quel point j'étais bien.»

Ses gros écouteurs rouges sur la tête, l'athlète avait l'air sombre, mais refusait de s'apitoyer. «Ce n'est pas le 500 m que je viens de courir qui va résumer ma carrière. J'ai bâti ma carrière durant les 25 dernières années. C'est de ça que je dois me souvenir.»

Surtout, le patineur de 33 ans avait les yeux tournés vers la finale du relais de jeudi soir (heure locale), où il tentera de décrocher une cinquième et dernière médaille olympique.

À ses yeux, il ne faut pas dresser de parallèle avec les Jeux de 2014, où il avait gagné une médaille d'or au 1500 m, mais avait aussi chuté lors de deux autres épreuves. «Sotchi, c'était vraiment à part. C'était devenu incontrôlable. Ici, personnellement, je n'ai pas les résultats voulus, mais ce n'est rien d'incontrôlable à ce point-ci. Les résultats des autres patineurs, de l'équipe en général, sont super bien. Le moral est vraiment d'aplomb. Le fait d'être vraiment unis dans tout ça rend les choses plus faciles.»

Samuel Girard a survolé sa vague préliminaire au 500 m. Le jeune homme de Ferland-et-Boilleau dit avoir déjà mis de côté sa médaille d'or reçue lors d'une cérémonie dimanche soir.

«On avait un petit 45 minutes de voiture pour revenir au village et ça a vraiment été le moment de me dire: "OK, le 1000 m est fait, on a vécu les émotions qu'on avait à vivre, on passe au 500 m."»

Jeudi soir, il pourra compter sur l'appui de son plus grand partisan, Charles Hamelin.