Sa sixième place au 3000 m aux Jeux de PyeongChang a tourmenté la patineuse de vitesse longue piste Ivanie Blondin pendant 36 heures.

Bien qu'elle n'ait pas pu monter sur le podium au 5000 m, son résultat dans cette course a été beaucoup plus facile à accepter.

Ivanie Blondin a terminé cinquième, vendredi, à l'Ovale de Gangneung, avec un temps de six minutes 59,38 secondes (6:59,38).

«Après le [3000 m], c'était une autre forme de déception, a expliqué l'athlète de 27 ans d'Ottawa. En ce moment, je suis déçue de ne pas avoir eu de médaille, mais je suis quand même fière de moi, de la façon dont je me suis sentie et de la façon dont j'ai exécuté cette course.»

«J'ai fait du mieux que j'ai pu aujourd'hui et j'ai été battue.»

Incertaine de pouvoir terminer sous les sept minutes en raison de la fatigue physique, Blondin a même accroché son propre patin, provoquant un léger déséquilibre dans les derniers mètres.

«Une fois que j'ai passé la ligne d'arrivée, c'est comme si mon corps était engourdi, a-t-elle expliqué. Il y a tellement d'acide lactique [...] vous ne pouvez même pas réfléchir correctement. Je ne sais même pas à quoi je pensais à la fin de la course.

«C'est un sentiment étrange, c'est certain. Ça donne presque l'impression qu'on est en train de se faire endormir pour une chirurgie.»

La Néerlandaise Esmee Visser a mis la main sur l'or, la sixième en sept courses sur longue piste pour les Pays-Bas.

«Je n'avais jamais imaginé cela, a confié l'athlète de 22 ans, qui a terminé avec un chrono de 6:50,23. Je me disais que ce serait bien de monter sur le podium, mais je n'avais jamais pensé à [l'or].»

La Tchèque Martina Sablikova, double championne olympique en titre et détentrice du record du monde, a pris l'argent en 6:51,85. La médaille de bronze est allée à la Russe Natalia Voronina, en 6:53,98.

Isabelle Weidemann, d'Ottawa, a terminé tout juste derrière Blondin avec un temps de 6:59,88.

Alors qu'on s'attendait à ce qu'elle gagne une médaille au 3000 m après avoir remporté l'or en Coupe du monde tout juste avant les Jeux, Ivanie Blondin avait mis sa décevante performance sur le dos des nerfs. Ceux-ci ne lui ont toutefois pas joué le même tour lors de la course de vendredi.

Blondin dit avoir essayé d'utiliser la victoire du Canadien Ted-Jan Bloemen au 10 000 m masculin, jeudi, comme source de motivation.

«J'imaginais Ted devant moi, comme si j'étais le lapin et lui, la carotte. Il est une grande source d'inspiration. C'est un grand mentor et l'un de mes meilleurs amis dans l'équipe.

«C'est une grande sensation, et aussi un si grand honneur, d'être aussi près d'un médaillé d'or olympique.»

L'athlète canadienne se concentrera maintenant sur la poursuite par équipe, prévue mercredi, avant de conclure ses Jeux avec sa course favorite, le départ de masse, le 24 février.