Marianne St-Gelais, de Saint-Félicien, a été disqualifiée dès la première vague des qualifications du 500 m en patinage de vitesse courte piste aux Jeux olympiques de PyeongChang.

St-Gelais, médaillée d'argent sur la distance aux Jeux de Vancouver en 2010, a provoqué la chute de la Néerlandaise Yara Van Kerkhof dès le premier virage alors qu'elle tentait de lui ravir sa position.

«C'est normal d'être agressive au départ, de prendre sa place sur le 500 m, a raconté St-Gelais, qui avait encore les yeux humides quelques instants après la course. Ce n'est pas la première fois que quelqu'un chute ou que ça brasse un peu au départ, mais c'est la première fois que la faute est appelée. J'ai parlé à Fred [Frédéric Blackburn, l'entraîneur de l'équipe féminine canadienne de courte piste] avant de venir ici et c'est incompréhensible. On ne comprend pas.

«C'est comme ça, c'est la vie. Même si on regarde les images ou si on essaie de tourner la scène 14 000 fois, le résultat ne va pas changer. On passe à autre chose et il y aura autre chose.»

C'est une déception pour la patineuse de 27 ans qui était considérée comme un espoir de médaille sur cette distance après avoir enlevé la médaille d'argent aux championnats du monde l'an dernier.

«La décision est pour «impeding', ça veut dire que je l'ai fait tomber, a expliqué St-Gelais. Mais j'étais carrément devant elle [Van Kerkhof] quand elle a chuté. C'est pour ça que c'est incompréhensible. C'est cruel, oui. Parce que c'est justement comme ça au départ d'un 500 m.

«Je me dis que j'aurais fait la même chose si la course avait été reprise. Je n'aurais jamais changé d'attitude. Un 500 m au départ, c'est beaucoup trop rapide, le départ est beaucoup trop important pour que je me dise que je vais rester troisième. Je ne changerais pas le plan ou l'exécution de ma course.»

Kim Boutin, de Sherbrooke, a pour sa part avancé jusqu'à la finale de l'épreuve.