Les médias officiels nord-coréens ne tarissaient pas d'éloge dimanche sur le match historique disputé la veille par l'équipe de hockey des deux Corées, faisant toutefois l'impasse sur l'ampleur de la raclée (8-0) infligée par les Suissesses.

L'événement dépassait le simple domaine sportif, puisque c'était la première fois en 27 ans que les deux pays, qui sont encore aujourd'hui techniquement en guerre, se fondaient en une seule et même équipe.

Et on a vu Kim Yo Jong, la soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, encourager la «Corée» avec le président sud-coréen Moon Jae-in.

L'agence officielle nord-coréenne KCNA s'est donc focalisée sur l'équipe et sur les meneuses de claque nord-coréennes, plutôt que sur le score sans appel, au point de ne même pas dire que les Suissesses l'avaient emporté.

«L'apparence des joueuses et la photo impressionnante des groupes de meneuses de claque ont à nouveau montré aux spectateurs que la nation coréenne est une nation qui ne peut pas vivre séparée», peut-on lire dans la dépêche de KCNA.

Les supporters des deux Corées «applaudissaient chaleureusement» pour encourager les joueuses «poussant le palet avec talent, se parlant la même langue et mutualisant les efforts».

L'équipe unifiée compte 23 hockeyeuses du Sud et 12 du Nord. L'accord entre Séoul et Pyongyang prévoit qu'un minimum de trois Nord-Coréennes figurent sur la feuille de match de 22 joueuses.

Forgé en janvier après deux années de très fortes tensions entre Nord et Sud, cet accord a été critiqué par une partie de la population sud-coréenne qui accuse le président Moon d'avoir sacrifié le rêve olympique de certaines joueuses sud-coréennes sur l'autel de la politique.