Déjà double championne olympique, chaque fois en marquant le but décisif en finale contre les États-Unis, Marie-Philip Poulin sera la capitaine de la formation canadienne aux Jeux de PyeongChang, un honneur qu'elle entend bien justifier.

«C'est impressionnant de succéder à des joueuses comme Caroline Ouellette [2014], Hayley Wickenheiser [2010], Casey Campbell [2006 et 2002], qui ont toutes marqué l'histoire du hockey, a souligné Poulin, hier, en téléconférence.

«J'ai la chance d'être appuyée par un groupe de leadership remarquable avec Meghan [Agosta], Brianne [Jenner] et Jocelyne [Larocque], des filles qui ont aussi fait leurs preuves au cours des années.»

Plusieurs têtes d'affiche de l'équipe canadienne ont tiré leur révérence après les Jeux de Sotchi, et Poulin va mener un groupe rajeuni à PyeongChang. L'absence des vedettes de la LNH au hockey masculin risque de mettre encore plus de pression sur la formation féminine. 

«Il y a toujours de la pression, que les joueurs de la LNH soient là ou pas, a estimé la joueuse de 26 ans. Représenter notre pays est une grande responsabilité et nous sommes prêtes à relever le défi.»

Comme cela est devenu une tradition à chaque cycle olympique, l'équipe canadienne est «centralisée» à Calgary depuis le mois d'août 2017.

«Cela nous a permis de mieux nous connaître, de développer notre complicité aussi. L'équipe est très soudée et la chimie est très bonne sur la glace. Nous sommes maintenant prêtes pour les Jeux et toutes les filles sont impatientes d'arriver en Corée et d'amorcer le tournoi olympique.»

Trois autres Québécoises, Lauriane Rougeau, Mélodie Daoust et Ann-Renée Desbiens, font aussi partie de la formation qui tentera de remporter un cinquième titre olympique de suite à PyeongChang.

Depuis les Jeux de Sotchi, les Canadiennes se sont inclinées trois fois devant les Américaines en finale des Championnats du monde. Elles viennent toutefois d'infliger cinq défaites d'affilée à leurs grandes rivales dans une série de matchs préparatoires.

«Ça montre que nous avons bien travaillé, a convenu Poulin, mais cela ne voudra plus rien dire quand nous serons en Corée.»