La vice-présidente de l'Agence mondiale antidopage (AMA) va demander une «enquête indépendante» sur les instances chargées de la lutte contre le dopage, après l'annulation par le Tribunal arbitral du sport (TAS) des sanctions visant 28 sportifs russes, a-t-elle annoncé vendredi à l'AFP.

«En tant que vice-présidente de l'AMA, je vais prendre une initiative pour que soit lancée une enquête indépendante sur le fonctionnement de la communauté antidopage», a déclaré Linda Hofstad Helleland dans un courrier électronique.

Les conclusions de l'enquête «permettront de nous assurer que les droits des athlètes propres sont protégés», a-t-elle ajouté.

Faute de «transparence et d'intégrité», les instances responsables du contrôle et de la lutte antidopage «risquent de perdre toute crédibilité» tandis que les gouvernements qui financent ces organismes «vont finir par se demander comment les fonds sont dépensés», prévient la responsable norvégienne.

Le Comité international olympique (CIO) avait sanctionné fin 2017 43 sportifs russes, en les suspendant à vie des JO et en les privant des médailles obtenues aux JO-2014 à Sotchi, pour avoir bénéficié du système de dopage institutionnalisé mis à jour en Russie entre 2011 et 2015.

Mais après avoir entendu 39 de ces sportifs, le TAS a estimé jeudi que les preuves apportées par le CIO pour 28 d'entre eux «n'étaient pas suffisantes».

Il a annulé leurs sanctions et permis à la Russie de récupérer 9 des 13 médailles qui lui avaient été retirées, semant la confusion à huit jours des JO de Pyeongchang.

Une décision qui a semé la consternation au CIO et à l'AMA et parmi de nombreux athlètes.

Faute de «transparence et d'intégrité», les instances responsables du contrôle et de la lutte antidopage «risquent de perdre toute crédibilité» tandis que les gouvernements qui financent ces organismes «vont finir par se demander comment les fonds sont dépensés», a prévenu Linda Hofstad Helleland.

L'AMA avait exprimé jeudi sa «grave préoccupation» et son soutien au CIO qui étudie la possibilité de faire appel auprès du TAS.

Photo tirée de la page Facebook de Linda Hofstad Helleland

Linda Hofstad Helleland