La nervosité gagne les diffuseurs associés au Canadien, hantés par une absence possible de l'équipe en séries éliminatoires. Un scénario à craindre en raison des récentes performances du Tricolore. Les conséquences sur les auditoires seraient désastreuses et provoqueraient, dans le cas de la télé surtout, une chute des revenus publicitaires.

Une non-participation, ou une élimination rapide du Canadien, et c'est l'exode des partisans. Les «occasionnels», qui s'intéressent au hockey les séries éliminatoires venues, passent à autre chose, et les fans finis de l'équipe boudent un certain temps. Reste la minorité qui apprécie le hockey, peu importe les équipes en présence. Mais la passion n'est pas la même.

L'an dernier, en séries éliminatoires, 11 matchs du Canadien ont été suivis par plus de 1,5 million de personnes à RDS, dont trois par plus de deux millions. L'auditoire du cinquième match contre les Flyers de Philadelphie a été de 2 174 000, un sommet, et la moyenne des deux premières rondes de 1 776 000.

Le match final de la Coupe Stanley, sans le Canadien, n'a intéressé que 316 000 amateurs. Joyeuse différence.

Je n'ai pas les plus récents chiffres de Corus quant aux auditoires du hockey depuis l'adoption du système PPM (audimètre portable) qui gonfle les chiffres, mais l'absence du Canadien servirait mal la programmation de CKAC, surtout axée sur le hockey. Quant aux recettes publicitaires, la situation diffère à la radio où les revenus vendus par la firme de marketing Effix aux commanditaires «nationaux» vont au Canadien.

L'insistance des commentateurs de RDS à chercher des points positifs dans la défaite contre les Thrashers d'Atlanta, vendredi, était teintée de partisannerie. Le Canadien a perdu contre l'une des pires équipes de la Ligue nationale de hockey et Carey Price convaincra quand il aura des performances du genre contre les puissances de la ligue, et avec une certaine constance.

Benoit Brunet a conclu en rappelant que le Canadien avait quand même remporté quatre de ses six derniers matches. Ouais! Quatre vols signés Jaroslav Halak!

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La Classique mondiale du baseball est en marche et tous les matchs sont présentés à SPNET, au Canada.

Le tournoi étant disputé tout juste avant que les saisons ne débutent, notez qu'on a modifié certaines règles. En première ronde, un lanceur est limité à 65 lancers, à 80 dans la deuxième et à 95 ensuite. S'il effectue 50 lancers et plus, un repos de quatre jours est obligatoire.

Dans les deux premières rondes, une équipe est créditée de la victoire si elle mène par 10 points après sept manches ou 15 points après cinq manchs. À partir de la 13e manche, chaque équipe se présente au bâton avec des coureurs aux premier et deuxième buts.