Dimanche dernier, le premier quart du match Minnesota-Arizona a duré exactement 46 minutes. Dans un autre match, il y a deux semaines, sur une période de 11 minutes, les officiels ont mis 6:21 minutes à revoir deux jeux et le ballon n'a été en mouvement que sept fois. Les téléspectateurs ont donc eu droit à sept reprises et à neuf gros plans sur les entraîneurs-chefs.

On comprend pourquoi les matchs de la NFL s'étendent souvent sur plus de trois heures. C'est trop long. La ligue en est consciente et s'affaire à corriger la situation à la suite de plaintes des diffuseurs. Ces derniers craignent les baisses d'auditoire et détestent, surtout dans le cas d'un programme double, que le premier match se poursuive alors que le second est déjà lancé, surtout si l'issue semble évidente.

La NFL a mandaté plusieurs observateurs «mathématiciens» qui calculent chaque semaine la quantité de jeux, le nombre de fois où l'officiel en chef revoit une action, le total de punitions et le temps écoulé pour mesurer s'il y a ou non un premier jeu. On a même retranché 15 secondes aux mi-temps.

Les experts désignés par la NFL établissent ensuite ce qu'aurait dû être la durée du match et les officiels sont évalués en conséquence. Selon leurs savants calculs, chaque point ajoute 43 secondes au match. Or, la moyenne de points marqués jusqu'ici est d'environ 45 par rencontre.

La NFL a pris cette initiative il y a deux ans, mais on l'applique de manière plus rigoureuse cette saison et les résultats commencent à se manifester. En 2008, la durée moyenne des matchs jusqu'ici est de 182 minutes, cinq de moins qu'en 2004. C'est la durée moyenne la plus basse depuis 15 ans. On s'approche de la durée maximale souhaitée: trois heures.

Télé à la carte: bilan 2008

Comme je l'écrivais lundi, le combat Pacquiao-De La Hoya a été regardé par 1 250 000 amateurs, qui ont payé les 55$ exigés par HBO. Aux États-Unis, ces informations sont vite disponibles. Ici? Impossible d'obtenir le moindre chiffre. Indigo a toujours refusé de les divulguer. On aurait aimé, par exemple, savoir combien de personnes ont regardé le dernier combat de Bute. C'eût été peine perdue de le demander.

Aux États-Unis, donc, ce dernier combat de De La Hoya a été l'événement le plus populaire sur la télé à la carte en 2008. La suite du top 10 est intéressante puisqu'elle comprend sept galas UFC (Ultimate Fighting Championship). Signe indéniable de la fulgurante montée des combats extrêmes en popularité.

Le combat Brock Lesnar-Randy Couture vient au deuxième rang, avec 1 010 000 acheteurs. Lesnar, d'abord connu comme lutteur, est la grande vedette de la télé à la carte en 2008. On le retrouve aussi au quatrième rang dans un gala où la finale opposait Georges St-Pierre à Jon Fitch, et au cinquième rang avec son combat contre Frank Mir. Au total, 2,2 millions de personnes l'auront vu à l'oeuvre cette année.

UFC occupe aussi les positions 6, 7, 9 et 10, et avec un dernier gala à Las Vegas le 27 décembre, on anticipe des revenus de presque 239 millions en 2008, alors que plus de 5 millions de personnes auront acheté son produit.

Bloc-notes

v Pour 125 millions, ESPN a obtenu les droits sur quatre «bowls» de la NCAA à compter de 2011. Le traditionnel Rose Bowl du 1er janvier n'est pas inclus dans l'entente.

v ESPN compte maintenant 98 millions d'abonnés qui, à 3$ par mois chacun, lui rapportent 294 millions chaque mois. Et ESPN n'a pas encore vendu 30 secondes de publicité.

v TSN connaît un bel automne avec une augmentation générale de 27% de son auditoire par rapport à l'automne 2007. La hausse est de 21% dans le cas du hockey, avec une moyenne de 496 000 téléspectateurs, et de 14% de l'auditoire de la NFL avec une moyenne de 370 000.

v À Tout le monde en parle dimanche, l'intégrale de l'entrevue avec Ron Fournier.

v En direct samedi matin (4h45!) sur le site web de la SRC, la descente féminine à Saint-Moritz, et à 6h15, celle des hommes, à Val Gardena.

v C'est peut-être «bien meilleur le matin», mais pas sûr qu'on va se lever «aux aurores».