La santé des sports professionnels, et à la limite leur survie, dépend des commanditaires et de l'appui des amateurs. Or, la crise économique qui affecte les uns et les autres, commence à les inquiéter et incite à la prévention. Les premiers signes.

Commençons par «l'exception», la LNH, s'il faut en croire Gary Bettman, qui ment effrontément en déclarant que les 30 franchises sont en bonne santé alors qu'entre 10 et 14 ont enregistré un lourd déficit la saison dernière. On avance même 30 à 40 millions dans le cas de Phoenix.

Il s'attarde à souligner un bon mois d'octobre avec une moyenne de 17 388 spectateurs par match (chiffres non vérifiés), une légère hausse par rapport à 2007, et ce même si les Red Wings, champions de la Coupe Stanley, ont vendu 3500 abonnements de moins cette année. À la télé, les auditoires ont augmenté de 23% sur RDS, de 12% sur CBC, et de 5% sur TSN et Versus.

En octobre, le nombre de visiteurs uniques a augmenté de 7% sur nhl.com, de 30% sur nhl.com vidéo, et de 270% sur NHL GameCenter Live, qui offre les matchs en ligne en direct. On aurait apprécié plus de précisions sur le nombre exact d'abonnés. Enfin, les ventes de produits dérivés ont augmenté dans le cas de 16 équipes, dont les Hawks («234%), les Red Wings («140%), et le Canadien («97%).

Comme le baseball, la NFL s'appuie sur des bases solides en raison des revenus-médias, mais elle a néanmoins emprunté 1,8 milliard pour permettre à chaque équipe d'assurer ses opérations quotidiennes et pour mener à terme tous les projets de nouveaux stades. Elle a aussi avisé les formations participantes aux prochaines séries de réduire le prix des billets. Dans sa grande générosité (!), elle réduira de 800$ à 500$ le prix de 1000 billets pour le Super Bowl.

Au baseball, les revenus de la dernière saison atteindront 6,5 milliards, mais une diminution du nombre de spectateurs inquiète le commissaire Bud Selig, qui a déjà interdit aux équipes toute hausse du prix des billets en 2009.

La NBA a présenté quatre matchs en sol européen au lieu des sept prévus, et remercié 80 employés, soit 9% de son personnel.

Largement commanditée par l'industrie automobile, la PGÀ a toutes les raisons de s'inquiéter, comme l'a fait Phil Mickelson la semaine dernière. Déjà qu'à part les tournois majeurs, les auditoires télé ont beaucoup régressé et moins de grandes marques sont intéressées à investir 5, 6 ou 7 millions pour commanditer un tournoi.

La FIA a ordonné une réduction des dépenses à toutes les écuries et Frank Williams s'inquiète davantage, la sienne étant soutenue par deux banques sauvées par l'aide gouvernementale. La France n'aura pas de Grand Prix en 2009 pour une question d'argent, et le dernier Grand Prix d'Australie, financé par l'État, s'est soldé par un déficit de 37 millions. L'a-t-on noté chez nous?

NASCAR appréhende 2009, surtout que ses auditoires-télé ont baissé en 2008 et que ses fidèles ont l'habitude d'acheter des billets entre les deux saisons, en décembre et janvier. En auront-ils les moyens cette fois?

BLOC-NOTES

TSN a amené plus d'argent dans les coffres de la Ligue canadienne de football, mais moins de téléspectateurs que CBC. Les auditoires des demi-finales des sections Est et Ouest ont été inférieurs à ceux de 2007. Le match Edmonton-Winnipeg a été suivi par 610 000 personnes, alors que 986 000 ont regardé le match Alouettes-Winnipeg, et 862 000 celui entre Vancouver-Regina par rapport à 1 016 000 pour Calgary-Regina.

Dimanche, RDS présente le Uteck Bowl entre Laval et Calgary, et VOX la finale du Collégial AAÀ entre F.-X.-Garneau et Lennoxville.

Dans la NFL, le match Indiapanolis/Pittsburgh a été le plus regardé de la dernière fin de semaine, avec une audience de 12 millions sur CBS.

L'ex-collègue Christian Gauthier se présente sous la bannière libérale dans L'Assomption.

J'étais heureux cette semaine d'avoir, par l'entremise de Rolland Mailhot, des nouvelles de monsieur Yves Létourneau, ce roc de Gibraltar que j'ai eu l'honneur de côtoyer à la belle époque de CKAC. Il est maintenant âgé de 82 ans. Chaleureuses salutations. Des gens comme lui manquent à la confrérie.