Je ne veux pas avoir l'air de m'acharner. Ce qui n'est pas le cas, mais pourrait le devenir, j'avoue, si la tendance se maintient.

Je constate dans vos courriels que plusieurs sont aussi agacés en écoutant une langue mal parlée, des tournures de phrases qui heurtent les tympans, des mots (mal) dits et des anglicismes qui semblent à la hausse dans les médias électroniques à vocation sportive. C'est parfois drôle, surtout dans le cas d'un lapsus, mais plus souvent triste.Stéphane Laporte a rallumé le feu sur son blogue: «Benoît Brunet répète cette expression des dizaines de fois par match: bouger ses pieds. Si un joueur fait prendre une punition à l'adversaire, c'est parce qu'il a bougé ses pieds. S'il ressort du coin avec la rondelle, c'est parce qu'il a bien bougé ses pieds... Il a bougé ses pieds et «ça lui l'a» rapporté... Chus pu capable. Ça ne veut rien dire... François Gagnon et Pierre Houde, me semble que ça ferait un beau couple.» Poursuivons.

> Benoît Brunet: «Il n'a pas le jeu de temps de glace... tous les pénalités... toutes les lancers... toutes les jeux... on appelle tout... ousqu'y va être au mois d'avril... chu d'accord avec toi.»

> Le Baron, alias Alain Chantelois: «Sean Avery, c't'un mangeux de marde... Ben qu'y mange un char de mouches, comprends-tu?»

> Joël Bouchard, sur les Blue Jackets: «C'est une organisation qui était incolore, inodore et sans flavor (droits d'auteur à Chantelois)... J'aimerais bien pouvoir dire quelque chose de plus intelligent, mais chu pas vraiment capable.»

> Après Patrice Roy, Yanick Bouchard: «Farmez-la, sacrament.» Le micro était ouvert. Ça m'est arrivé à la radio.

> Pat Burns (CKAC): «Est-ce que c'est un joueur qui est pas content de la manière que les situations roulent? Est-ce que c'est un ami d'Al Strahan? Y'a enquête sous roche. Y'a une grosse enquête à faire ici.»

> Martin Lemay (CKAC): «Ben là, on ne va pas chercher de midi à 48 heures. C'est quoi déjà l'expression?»

> Alain Crête: «C'est très intéressant messieurs, mais on va devoir s'arrêter car on a MALHEUREUSEMENT un invité.» Oups.

> Norman Flynn: «Mike Green tente d'entrer par la porte arrière de l'autre côté.»

> Michel Langevin (CKAC): «Stationnez Laraque devant le net? Y'é pas capable de jouer au hockey.»

Avant de changer de sujet, je vous dis marci ben, pi___e... pi___e... Dites-vous qu'on entend pire Ă  Loft Story et Occupation double.

Des mots bien dits.

> À RDS, tout en rappelant les grandes premières impliquant des athlètes noirs qui ont repoussé les barrières sociales, Didier Orméjuste a dit de l'élection de Barack Obama que «l'ultime barrière a été franchie.»

> À TVA, Gregory Charles a fait un rapprochement très à-propos entre Obama et Jackie Robinson, et rappelé les menaces de mort envers Hank Aaron quand il s'approchait du record de Babe Ruth.

> Dans un commentaire à TSN, Gord Miller a souligné que jusqu'ici, il y avait eu au moins une bagarre dans 44% des matchs et qu'on se dirigeait vers le plus grand nombre de bagarres en une saison depuis 10 ans. Pas de quoi être fier, selon moi. Welcome Back to the Future. Deux pas en avant, quatre en arrière.

BLOC-NOTES-

Mis en échec par derrière par Kostopoulos, Van Ryn subit une commotion cérébrale, une fracture à une main, une au nez et pourrait rater un mois. Benoît Brunet tente alors tant bien que mal d'expliquer que la victime s'était peut-être placée dans une position vulnérable. «Peut-être que je suis vieux jeu, mais...» Défendre l'indéfendable. J'ai traversé la rue sur une lumière verte et une auto filant à toute vitesse m'a frappé. Donc, JE me suis mis dans une position vulnérable.

> Je réserve mes commentaires sur L'antichambre pour plus tard, n'ayant vu que deux ou trois extraits. Cette semaine, on y accueillera Denis Coderre, Jacques Villeneuve et Claude Poirier jeudi, après le match contre Boston.

> Don Cherry sur Ron Wilson: «Il est pompeux, arrogant, égoïste. Quand il gagne, il est le génie. Quand il perd, c'est la faute aux joueurs. Je n'aime pas ça.»

> J'ai regardé le match des Devils mercredi. Soir d'Halloween? Des milliers de spectateurs étaient déguisés en sièges vides!