À chaque ouverture de saison, des entraîneurs se retrouvent dans des positions plus fragiles que d’autres. 

Une foule de facteurs peuvent être considérés: l’arrivée d’un nouveau DG, la durée de l’entente, la qualité du gardien et, ou, de l’équipe, les attentes de la direction. 

Lesquels devraient se sentir moins confortables dès octobre? 

Excluons d’emblée les entraîneurs embauchés cet été, évidemment. Alain Vigneault à Philadelphie, D.J. Smith à Ottawa, Dallas Eakin à Anaheim, Ralph Krueger à Buffalo, Dave Tippett à Edmonton, Joel Quenneville en Floride et Todd McLellan à Los Angeles bénéficieront d’au moins deux ans de grâce. 

Ajoutons au groupe les embauches de l’an dernier dont le travail a été louangé: Jeremy Colliton à Chicago, Jim Montgomery à Dallas, Craig Berube à St. Louis, Barry Trotz à Long Island, Rod Brind’Amour en Caroline et Bill Peters à Calgary. 

David Quinn n’a pas permis aux Rangers d’accéder aux séries, mais l’équipe était en reconstruction complète. Les attentes ont augmenté en prévision de cette saison, mais il semble l’homme de la situation à long terme. Il est d’ailleurs sous contrat jusqu’en 2023. 

Il reste 17 candidats, et encore plusieurs à retirer de la liste. Bruce Cassidy a mené les Bruins en finale. Même sans cette percée irrésistible en séries, il était bien en selle. 

Au Colorado, Jared Bednar a signé cet été une prolongation de contrat de deux ans. Il lui restait encore une année de contrat. Bednar a fait un travail formidable avec cette jeune équipe en relève à Patrick Roy et l’avenir s’annonce toujours prometteur là-bas.

Jon Cooper a lui aussi signé une prolongation de contrat de plusieurs saisons, en mars, avec le Lightning de Tampa Bay. L’échec printanier en séries éliminatoires ne devrait donc pas le menacer. 

Les Penguins de Pittsburgh ont également retenu leur coach pour plusieurs années. Mike Sullivan a signé une prolongation de contrat de quatre ans en juillet. 

Certaines rumeurs ont émané l’hiver dernier à propos de tensions entre Mike Babcock et certains de ses joueurs, mais Babcock jouit d’une solide réputation dans le milieu et il est encore sous contrat pour quatre ans, à un salaire annuel de 6,2 millions. Seulement quatre joueurs des Leafs, Auston Matthews, John Tavares, William Nylander et Mitch Marner (s’il parvient à s’entendre avec la direction) toucheront plus que lui l’an prochain. 

Il en reste 13. À moins d’un départ catastrophique, Gerard Gallant est solide à Vegas. Idem pour Claude Julien. Comme Gallant, Julien est encore sous contrat pour deux ans. Il gagne cinq millions annuellement. Peter Laviolette est lui aussi sous contrat pour deux ans et son DG, David Poile, ne change pas souvent ses entraîneurs. 

Rick Tocchet semble pouvoir dormir sur ses deux oreilles lui aussi. Son système de jeu n’est pas très excitant, mais il a permis aux Coyotes de l’Arizona de surpasser les attentes l’an dernier. Son DG John Chayka vient de lui offrir un joueur qu’il affectionne, Phil Kessel. Les succès sont loin d’être garantis pour autant. 

Place aux entraîneurs en danger. Les Capitals de Washington viennent de connaître une excellente saison régulière avec 104 points. Mais ils ont perdu en première ronde aux mains des Hurricanes de la Caroline. Todd Reirden était un entraîneur-recrue. Celui-ci a perdu quelques pièces cet été, Matt Niskanen, Brett Connolly et Andre Burakovsky. La situation contractuelle du gardien Braden Holtby, dont c’est la dernière année de contrat, pourrait aussi provoquer des distractions. 

À Columbus, John Tortorella a perdu son gardien, Sergei Bobrovsky, son meilleur compteur, Artemi Panarin, et son centre numéro un de la fin de saison, Matt Duchene. Son plus fidèle allié, le président John Davidson, est rentré à New York. Voyons comment Tortorella naviguera dans tout ça. Il demeure néanmoins un coach de grande qualité, malgré ses sautes d’humeur.

À Detroit, Jeff Blashill devra prouver à son nouveau patron, Steve Yzerman, qu’il peut faire grandir cette jeune équipe. Les Red Wings ont été exclus des séries lors des trois dernières saisons sous sa direction. Yzerman est un homme patient, mais la patience a ses limites.

John Hynes est l’homme du DG Ray Shero chez les Devils du New Jersey. Mais les attentes s’élèvent au New Jersey avec l’arrivée de P.K. Subban, Jack Hughes, Wayne Simmonds et Nikita Gusev. On ne sait pas encore si le gardien Cory Schneider retrouvera l’élan des beaux jours. À moins que le jeune Mackenzie Blackwood ne poursuive sur sa lancée. Hynes a toutefois plus d’outils pour permettre aux Devils de connaître plus de succès.

À Winnipeg, Paul Maurice a neuf vies, comme les chats. Il a signé une prolongation de contrat en 2017, mais la durée de l’entente n’a pas été dévoilée. Les Jets ont perdu en première ronde des séries le printemps dernier et perdu Jacob Trouba, Tyler Myers et Ben Chiarot en défense. Les jeunes attaquants de premier plan Patrik Laine et Kyle Connor sont toujours dans une impasse contractuelle. Ça pourrait chauffer davantage pour lui cet hiver.

Travis Green a connu des saisons difficiles à ses deux premières années à Vancouver. Malgré une reconstruction apparente, le propriétaire et le DG veulent gagner rapidement. On a embauché Tyler Myers et Jordie Benn en défense et acquis J.T. Miller du Lightning. Les Canucks comptent déjà des jeunes de premier plan, Elias Pettersson, Quinn Hughes, Bo Horvat et Brock Boeser (s’il parvient à signer un contrat). Green a intérêt à gagner des matchs en début de saison. Avec un salaire annuel d’un million pour les deux prochaines années, il n’est pas très difficile à congédier.

Reste maintenant Bruce Boudreau. L’homme derrière son embauche est désormais à Philadelphie. Son successeur est déjà congédié. Bill Guerin est le nouveau DG. Le Wild a un club vieillissant et n’a pas franchi la première ronde des séries en trois ans sous l’autorité de Boudreau. Guerin dit avoir pleinement confiance en Boudreau, mais les résultats feront foi de tout. Boudreau en est à la dernière année de son contrat.

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Yanni Gourde n'aime pas se faire parler d'argent. Jean-François Tremblay l'a appris à ses dépens! Gourde a vite retrouvé son bonne humeur par la suite et a accordé à notre collègue une très belle interview.