Joe Morrow a la mémoire courte.

L'ancien défenseur du Canadien a déversé son fiel sur l'entraîneur-chef Claude Julien au cours d'une interview accordée ce weekend au confrère Jean-François Chaumont du Journal de Montréal.

«J'ai commis une erreur et c'était de croire que Claude Julien m'aiderait», a-t-il déclaré.

Et pourtant, malgré un camp d'entraînement atroce, où il aurait mérité facilement un renvoi dans la Ligue américaine (un salaire garanti de 650 000 $ ne représente plus un très gros obstacle à une rétrogradation en 2018), Claude Julien l'a gardé à Montréal.

Malgré les vives critiques (méritées) à son endroit, l'entraîneur du Canadien l'a toujours protégé publiquement. Plusieurs médias ont même accusé Julien de surprotéger son ancien défenseur chez les Bruins.

Julien l'a utilisé avec parcimonie en début de saison, avant d'augmenter tranquillement ses responsabilités et même hausser, après les Fêtes, son temps d'utilisation à plus de 22 minutes par match. Mais ses performances en dents de scie ont forcé Julien à réduire son rôle.

On l'a finalement échangé aux Jets de Winnipeg le 26 février pour un choix de quatrième ronde. Pas une seule fois à Winnipeg n'a-t-il atteint la marque des 20 minutes par match, contrairement à 12 fois en 38 matchs sous Claude Julien.

La défense du CH ne se compare pas à celle des Jets, mais accuser un entraîneur de ne pas l'aider alors qu'il obtient autant de temps d'utilisation malgré un talent limité relève de la mauvaise foi.

Morrow, d'ailleurs, a été rayé de la formation lors des huit derniers matchs des Jets de Winnipeg en séries éliminatoires. Le jeune homme est plutôt mal placé pour cracher son venin et devrait se consacrer à améliorer les nombreuses failles dans son jeu.

Claude Julien a ses défauts, mais dans le cas de Morrow, il a tout fait pour relancer (ou plutôt lancer) sa carrière.

Joe Morrow a tenté de réparer les dégâts ce matin sur Twitter en déclarant que ses propos avaient été placés dans un contexte négatif, que l'article avait été difficile à lire et qu'il n'était pas animé de tels sentiments à l'égard de son ancienne organisation. Un autre membre du club des mal cités...

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