Carey Price a rejoint hier Jacques Plante pour le nombre de match disputés en carrière chez le Canadien: 556. Il passera seul en tête à sa prochaine rencontre, et on se demande bien qui le rattrapera, et quand.

Price s'approche aussi à trois victoires de Patrick Roy et du deuxième rang. Il lui en manque 28 pour rejoindre Plante au premier rang. À moins d'une catastrophe, il devrait réaliser cet exploit l'an prochain.

Le cinquième choix au total a aussi remporté les trophées Hart et Vézina, ainsi qu'une médaille d'or olympique.

Le collègue Jean-François Tremblay se demande, avec justesse, quelle est la place dans l'histoire pour Carey Price. Excellent ou légendaire?

Price, malheureusement, n'est pas né à la bonne époque. Il n'a pas joué pour de grandes équipes comme l'ont fait Jacques Plante, Ken Dryden ou même Patrick Roy.

Il est très difficile de comparer les époques. Jacques Plante, par exemple, avait cinq équipes à battre. Dryden a joué pour la plus grande équipe de l'histoire. Plante, comme Dryden, n'avait pas de compétition autre que canadienne devant le filet, puisqu'il n'y avait pas de gardiens européens et très peu d'Américains.

Les séries demeurent le talon d'Achille de Price. Vrai qu'il n'a pas joué pour de grandes équipes. Mais il n'y a pas eu de performances transcendantes de sa part non plus. Il n'a pas été vilain, l'an dernier par exemple. Il a néanmoins été battu par meilleur que lui, Henrik Lundqvist.

Il lui faudra réaliser des exploits héroïques en séries, avec soit une finale, soit au minimum un deuxième carré d'as en carrière, pour que je place parmi le top trois.

Pour l'instant, mon classement demeure le même: Patrick Roy, Jacques Plante, Ken Dryden, Carey Price. Est-ce vraiment une honte de se retrouver derrière ces trois légendes?