Pavel Valentenko, qu'on pourrait ne pas revoir en Amérique du Nord, était un espoir intéressant. Mais il faut garder les choses dans une certaine perspective. Le Canadien ne perd pas un futur Markov. S'il s'était bien développé, Valentenko, un choix de cinquième ronde en 2006, aurait éventuellement pu jouer dans la LNH. Il possède un tir foudroyant, il peut asséner des mises en échec percutantes, mais il lui restait encore beaucoup de travail à faire pour polir son jeu défensif, même s'il s'est beaucoup amélioré à ce chapitre en deuxième moitié de saison l'hiver dernier à Hamilton.

Reste qu'il n'est pas irremplaçable. À gauche, vous avez Andrei Markov et Roman Hamrlik sous contrat pour encore quelques années. Josh Gorges aussi. Francis Bouillon pourrait revenir. Sans compter le jeune Ryan McDonagh, une vrai solide espoir, qui pourrait passer chez les pros l'an prochain. N'oublions surtout pas Alexei Emelin, qui devrait passer à l'Ouest en septembre prochain, si l'on se fie à ses propos.

À droite, on espère que Mike Komisarek parviendra à s'entendre à long terme avec le club, ça devrait être une formalité. Ryan O'Byrne gagne tranquillement ses galons et attendent en coulisses Yannick Weber et Mathieu Carle. Sans oublier P.K. Subban, qui deviendra très bon. Et David Fischer. Est-ce que j'en oublie? Philippe Paquet, s'il signe une entente avec le club.

Donc le CH regorge d'espoirs à la ligne bleue et Valentenko, au risque d'en décevoir certains, n'était pas dans le haut de la liste. Ce qui n'enlève rien au fait qu'une équipe cherche toujours à garder dans son entourage le maximum de jeunes espoirs puisque on ne sait jamais quand certains d'entre eux peuvent débloquer.

Le départ de Valentenko n'aura aucune incidence sur les possibilités de voir Emelin, un autre Russe, se joindre au Canadien. Valentenko voyait ses chances de percer plutôt nulles, tandis qu'Emelin aura toutes les chances de se faire valoir s'il finit par arriver à Montréal.

Point à la ligne.