Le comédien Eric Hoziel a toujours été associé à Mac Templeton, le personnage de dur à cuire du National de Québec qu'il incarne depuis les premiers balbutiements de la série Lance et Compte.

On a pu constater qu'il connaissait bien le hockey de la LNH lors de ses apparitions à 110%. Ce que le public sait moins, c'est sa passion pour les pools de hockey. Eric peut même en faire des insomnies... surtout depuis qu'il vient d'échanger la recrue Derick Brassard à une formation rivale. Je lui laisse le soin de raconter. Vous pourrez peut-être en tirer des leçons:

 "Pourquoi je ne gagnerai pas encore mon pool de hockey cette année? Parce que je suis obsédé par l'acquisition de jeunes joueurs de talent. C'est une bonne approche pour bâtir une vraie équipe de la LNH mais pas pour que "mes Chiefs" se classent parmi les trois premiers au classement des poolers parce les espoirs ne produisent pas toujours aussi rapidement qu'on le souhaiterait.

J'ai pris ce mauvais pli au début des années 90.  À mon premier pool ,  j'avais lu, en préparant mon repêchage, que Robert Holik avait dominé les championnats du monde junior en compagnie de son trio, formé entre autres de Jaromir Jagr.  On lui prédisait une grande carrière.  L'adrénaline du bâtisseur en moi m'a poussé à choisir Holik premier.  Déjà, à ce moment bien précis, j'aurais dû consulter un psy.....Holik a eu une belle carrière mais il ne fût pas le genre de joueur à repêcher dans un pool, même en dernière ronde.  Depuis, j'appelle ma condition, le syndrome Bobby Holik. Le seul remède connu est de s'abstenir.  Au milieu des années 90, je pris donc ma retraite de pooler. 

 Après toutes ces années d'abstinence, je me croyais guéri.  Mais il y a deux ans, un ami me demande de me joindre à son pool dans lequel on peut garder sept de nos quatorze joueurs à la fin de chaque saison. 

Bon, je me dis, je ne dois pas répéter mes erreurs. Je me prépare tout l'été, je lis et j'écoute tout sur la planète LNH. J'arrive au draft, je parle 7e sur 10.  Je me présente au podium et je clame tout haut : Les Chiefs sont fiers de sélectionner Martin St-Louis. Wow, je n'ai plus le syndrome Bobby Holik!!!  St-Louis est un gars de 30 ans, établi, ancien champion compteur.  De plus, j'avais lu qu'il s'était entrainé comme un forcené tout l'été.  J'aurai pu choisir Ovechkin, encore disponible, mais il n'avait que 21 ans.....(le gars après moi, qui ne connaît rien au hockey, a choisi Ovie et a gagné le pool l'an dernier et va encore le gagner cette année).  En 2e ronde, je choisis Datsyuk, un autre gars de 30 ans.  C'est officiel, je suis guéri. 

Pantoute mes amis.  C'est incurable que je vous disais.  Regardez le reste de mon alignement actuel et vous comprendrez la gravité de ma situation; À la défense j'ai Erik Johnson (genou opéré), Drew Doughty, Mike Green, Zack Bogosian (jambe cassée). Nicklas Backstrom au centre.  À l'aile, j'ai Rick Nash, Corey Perry et Patrick Kane. Vous ai-je dis que je me classais avant-dernier?

Jusqu'à jeudi cette semaine, je détenais aussi Derick Brassard comme wild card mais je l''ai échangé parce que j'avais besoin de renfort devant le filet (Marc-André Fleury). 

On parle d'un pool, ici. Pas de la crise financière ou de la santé d'un ami ou d'un proche.  Un banal pool de hockey et pourtant je ne me couche pas sans regarder les stats et la condition des blessés. 

Du temps que je pourrai utiliser pour être plus utile à la société en allant faire du bénévolat peut-être.  Mais non, je suis encore à la recherche du plus grand joueur de tous les temps, arrivé dans la LNH à 18 ans, Bobby.....Orr!

 Ah, oui, j'oubliais, pourquoi ma concession se nomme les Chiefs? En l'honneur de 3 jeunes, les frères Hanson, un peu. D'un acteur immense, Paul Newman, beaucoup.  Mais surtout pour le doublage québécois du film culte.