Les Sénateurs avaient un peu plus de vigueur, hier soir sous l'autorité d'un nouvel entraîneur, mais ils ont quand même trouvé le moyen de perdre. L'arrivée d'un seul homme derrière le banc, aussi bon soit-il, ne transformera pas un club moribond du jour au lendemain.

Le collègue Chris Stevenson, du quotidien Ottawa Sun, affirme aujourd'hui que le DG Bryan Murray doit absolument dénicher un gardien de premier plan, avant même un défenseur offensif, s'il veut sauver son emploi. Lien. Ça serait en effet un bon point de départ.

Amusons-nous à faire l'exercice.

Il n'est pas impossible d'acquérir des gardiens de premier plan avec un peu de flair. Nous avons plusieurs exemples sous les yeux.

En juin 2000, Pierre Gauthier, alors DG des Ducks d'Anaheim, avait mis la main sur Jean-Sébastien Giguère en retour d'un choix de deuxième ronde offert à son homologue Craig Button, des Flames de Calgary, qui avait décidé de miser sur Roman Turek.

Trois ans plus tard, le nouveau DG des Flames, Darryl Sutter, a réparé la gaffe de Button en mettant la main sur Miikka Kiprusoff (photo), des Sharks de San Jose, en retour d'un choix de deuxième ronde. Un bon échange pour les deux clubs. Nabokov a poursuivi sa domination à San Jose tandis que ce choix de deuxième ronde est devenu Marc-Edouard Vlasic.

Les Coyotes de Phoenix ont réglé leurs problèmes devant le filet l'an dernier en réclamant Ilya Bryzgalov au ballottage, abandonné par les Ducks.

Il y a aussi Tim Thomas et Niklas Backstrom, des joueurs autonomes qui ont percé dans la LNH sur le tard après quelques saisons dans les rangs professionnels en Europe.

Mais il y a aussi des cas moins concluants. Toronto a offert un solide espoir, le gardien Tukka Rask, en retour d'Andrew Raycroft qui n'a jamais su retrouver ses moyens.

Marc Denis a vu sa carrière piquer du nez après avoir été acquis par le Lightning en retour de Frederik Modin et Frederik Norrena.

Les Canucks de Vancouver ont offert un choix de deuxième ronde en 2006 pour le gardien des Sabres, Mika Noronen,  qui semblait rempli de promesses, mais le jeune homme n'a jamais réussi à percer.

L'expérience de Dan Cloutier à Los Angeles, qui a offert un choix de deuxième ronde en 2007 aux Canucks pour l'acquérir, n'a pas été très concluante non plus.

Le problème à Ottawa, c'est que le DG Bryan Murray, si l'on se fie à sa feuille de route, a plus de chance de faire le mauvais choix plutôt que le bon.

On verra bien.