Je retiens deux choses des déclarations du dirigeant anonyme d'une équipe de la LNH, dans le papier de mon confrère Richard Labbé ce matin dans La Presse.

Ce dirigeant touche un bon point lorsqu'il affirme que les éventuels joueurs autonomes sont souvent tentés d'y aller d'efforts individuels de façon à gonfler leurs statistiques pour obtenir un bon contrat. Il y en a 11 chez le Canadien et Guy Carbonneau a évoqué cette problématique en conférence de presse la semaine dernière.

Par contre, je me demande sur quelle planète vit ce dirigeant lorsqu'il affirme que Gainey aurait dû avoir le maximum de joueurs sous contrat pour avoir des cartes dans son jeu et ainsi pouvoir en échanger certains au besoin.

D'abord,  les Koivu, Kovalev et Tanguay auraient exigé une clause de non-échange en signant un nouveau contrat. Ensuite, on l'a bien vu à la date limite des transactions, il est devenu presque impossible d'échanger des joueurs ayant de riches contrats, encore moins s'ils ont 35 ans ou plus. Les bons DG veulent au contraire ne pas être pris avec des contrats au-delà de la saison 2009-2010.

Gainey était coincé. Il voulait garder le maximum de joueurs pour cette saison. Mais imaginez quelle aurait été la réaction de Kovalev si le Canadien avait annoncé la mise sous contrat de Koivu et Tanguay. Ça aurait signifié son départ automatique à la fin de la saison et on peut deviner les jalousies que ça aurait provoqué dans le vestiaire. Même chose dans le cas de Koivu si Kovalev avait obtenu un contrat et pas lui.

Dans un cas comme dans l'autre, Bob Gainey risquait une situation problématique. Ainsi va la vie sous le plafond salarial.