Je me réjouis au plus haut point du rappel du jeune défenseur Yannick Weber, un choix de troisième ronde du Canadien en 2007. Je me demande même pourquoi on n'a pas fait appel à ses services deux matchs plus tôt, puisque le CH avait un urgent besoin de défenseur offensif pour combler la perte des deux meilleurs à ce chapitre, Markov et Schneider.

J'ai déjà écrit à quelques reprises sur Weber et je n'ai jamais caché mon admiration à son endroit. Je le connaissais de réputation, il avait obtenu 55 points en 59 matchs l'an dernier avec les Rangers de Kitchener, alors dirigés par Peter DeBoer, l'actuel entraîneur des Panthers de la Floride.

J'ai eu un coup de foudre pour ce hockeyeur dès le premier jour du camp des recrues. Une technique de patinage presque parfaite, fluide, un tir d'une puissance étonnante, brillante vision du jeu. J'avais l'impression d'avoir sous les yeux un jeune Dan Boyle. Même gabarit, même vivacité.

Un dépisteur d'une équipe  de la LNH m'a confirmé au cours de l'hiver qu'il était l'un des espoirs du Tricolore les plus convoités.

Amasser 44 points en 68 matchs dans la Ligue américaine à sa première saison chez les professionnels relève de l'exploit.  On dit qu'il doit encore peaufiner son jeu en défensive et dans un monde idéal, il aurait continué de faire ses classes dans la Ligue américaine. Mais vu les circonstances, il sera d'une belle utilité ce soir en supériorité numérique, sans doute plus que Komisarek ou encore Hamrlik.

Certains se demandent comment progresse Mathieu Carle, un autre jeune défenseur droitier de l'organisation, repêché un an plus tôt, en deuxième ronde. Carle possède du talent lui aussi, mais à l'heure actuelle, Weber est plus redoutable offensivement et son coup de patin est supérieur, entre autres au chapitre des déplacements latéraux et des départs explosifs. Ce qui ne veut pas dire que Carle ne percera pas éventuellement.