Je retiens un passage de l'article de Sylvain St-Laurent, ce matin dans le quotidien le Droit:

"Dans un geste rarement vu, l'entraîneur en chef des Flyers, John Stevens, a pris le temps de s'asseoir avec sa recrue (Claude Giroux) dans l'avion pour lui dire de ne pas trop s'inquiéter."

Quelques heures plus tôt,  à Pittsburgh, Giroux avait écopé d'une punition en prolongation pour permettre aux Penguins de bénéficier d'une supériorité numérique de deux hommes (puisqu'un de leurs joueurs étaient déjà puni). Bill Guerin en a profité pour marquer le but gagnant.

Combien d'entraîneurs auraient humilié le jeune homme en l'engueulant devant le reste du groupe? Ou l'auraient retiré de la formation sans lui dire un mot?

Giroux a répondu avec une performance d'un but et d'une aide dans le match suivant, et les Flyers, plutôt que de tirer de l'arrière trois matchs à zéro, tenteront de provoquer l'égalité dans la série ce soir.

Il y a quelques années, un acteur clé dans la Ligue de hockey junior majeure du Québec m'avait confié que Giroux aurait de la difficulté à faire carrière dans la LNH car il était facilement intimidable. Ce n'était pas dit méchamment, mais cet homme ne croyait pas en Giroux, tout simplement.

Est-ce que le Canadien pensait la même chose quand il lui a préféré David Fischer en première ronde du repêchage de 2006?  Je n'en sais rien, mais les Flyers ont mis la main sur un jeune surdoué et ils semblent bien l'encadrer.