J'ai lu avec beaucoup d'intérêt pendant les Fêtes le bouquin écrit en 2008 par le confrère Gare Joyce: "Future Greats and Heartbreaks: A Year Undercover in the Secret World of NHL Scouts".

Ne me demandez pas pourquoi je ne l'ai pas lu avant, je ne me l'explique pas. C'est une lecture que j'aurais dû faire bien avant.

En parvenant à suivre de l'intérieur le repêchage de 2006 au sein de l'équipe de recruteurs des Blue Jackets de Columbus, Joyce explique en détail les méthodes de recrutement d'un club de la LNH (très archaïque dans certains cas).

Par hasard, je viens de tomber cet après-midi sur un article de Joyce sur Sportsnet, qui raconte que les recruteurs ne semblent pas tirer de grandes conclusions du Championnat mondial junior. D'abord parce que les gros noms sur place, Taylor Hall, Cam Fowler, par exemple, sont déjà bien connus, et que les espoirs les plus susceptibles de causer des surprises (après que les quatre ou cinq meilleurs eurent été choisis) ne participent pas à l'événement.

Joyce mentionne d'ailleurs que la plupart des recruteurs ont fait le voyage à Saskatoon avant tout pour surveiller les joueurs qu'ils ont déjà repêché.

Ça me confirme ce que je croyais. Hier, un recruteur de la LNH avec qui j'ai une très bonne relation professionnelle me confiait qu'il était très heureux de ne pas avoir été envoyé à Saskatoon par ses patrons et qu'il se sentait beaucoup plus utile à surveiller des matchs d'écoles secondaires américaines. Un autre dépisteur qui me sert d'antenne à l'occasion venait de rentrer de la Saskatchewan... deux jours avant la finale.

La majorité des recruteurs déplorent l'écart trop grand entre les meilleures équipes et les pires, ce qui rend l'évaluation des joueurs très difficile.

L'article de Gare Joyce se trouve ici.  Je vous recommande son livre, pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu.