Les choix au repêchage du Canadien suscitent toujours les passions. Et dans une majorité de cas, on ne semble jamais satisfait.

Ce fut le cas sous l'ère André Boudrias, qui a pourtant fait un brillant travail en repêchant, entre 1984 et 1995 des joueurs comme Patrick Roy, Stéphane Richer, Petr Svoboda, Shayne Corson, Éric Desjardins, John Leclair, Mathieu Schneider, José Théodore, Andrew Cassels, Saku Koivu et j'en passe. Mais on retenait surtout ses choix de première ronde qui n'ont pas fonctionné, Brent Bilodeau, Lindsay Vallis, Éric Charron et quelques autres.

Son successeur Pierre Dorion s'est aussi fait critiquer sévèrement lorsque le Canadien a préféré Éric Chouinard à Simon Gagné. Dorion, qui est désormais chez les Sénateurs d'Ottawa, n'a peut-être pas eu le dernier mot dans cette histoire auprès de la direction de l'équipe, mais il a hérité du pot. Ce fut une erreur de repêcher Chouinard, certes, mais avouons qu'il s'est bien repris en repêchant dans les rondes suivantes Mike Ribeiro, François Beauchemin, Andrei Markov et Michael Ryder, quatre joueurs établis dans la LNH.

Les choix de Trevor Timmins ne font pas l'unanimité non plus. C'est l'objet de ma chronique de ce matin dans La Presse et sur Cyberpresse. Il faut mettre les choix au repêchage dans une perspective plus globale. Et surtout être patients. Certains étaient prêts à soumettre Sergei Kostitsyn au ballottage il n'y a pas longtemps, tout comme Ryan O'Byrne l'an dernier. En ce moment, c'est Carey Price qui y goûte. Ça peut changer vite dans le hockey...