En cette ère de plafond salarial, le repêchage de joueurs amateurs devient de plus en plus crucial.

Ce n'était pas nécessairement la force du Wild du Minnesota sous la gouverne du DG Doug Risebrough.

Chuck Fletcher lui a succédé l'été dernier et il a procédé à certains changements. Il a entre autres nommé un nouveau responsable du recrutement amateur, Brent Flahr, qui agit aussi comme adjoint au directeur général. Fletcher et Flahr se sont connus à l'époque chez les Panthers de la Floride.

Flahr, qui prend la place de Tom Thompson, qui était en poste depuis la naissance du Wild, a épargné les dépisteurs en poste et procédé à quelques modifications mineures. Greg Channell s'est joint au groupe.

Le Wild a réussi quelques bons coups lors des premières années avec Marian Gaborik en 2000, (difficile de se tromper avec le troisième choix au total, direz-vous), Mikko Koivu en 2001 (sixième au total), Pierre-Marc Bouchard en 2002 (huitième au total), Brent Burns (20e au total) et Patrick O'Sullivan (53e au total) en 2003, mais ça s'est gâté un peu par la suite.

A.J. Thelen, repêché 12e en 2004, n'est jamais passé proche de la LNH. Aucun autre joueur de cette cuvée n'a percé. En 2005, Benoit Pouliot, repêché au quatrième rang, ne s'est pas développé comme prévu malgré tout le talent du monde. Chuck Fletcher a réussi à obtenir un joueur désormais utile au Wild, Guillaume Latendresse, en retour de Pouliot. On peut difficilement blâmer le Wild dans ce cas-ci puisque Pouliot était un top cinq selon une majorité de recruteurs, mais son développement a fait défaut. Il reste qu'aucun autre joueur repêché cette année-là n'a réussi à atteindre la LNH.

On attend toujours le premier choix, neuvième au total, du Wild en 2006, James Sheppard. Celui-ci a amassé seulement six points en 64 matchs l'an dernier. Le seul autre joueur repêché en 2006 à avoir percé est Cal Clutterbuck, un joueur de soutien.

Il est encore tôt pour analyser avec certitude le repêchage de 2007 mais si c'était à refaire, le Wild n'aurait sans doute pas choisi Colton Gillies au 16e rang. Gillis a été renvoyé dans la Ligue américaine cette année où il a obtenu seulement 20 points en 73 matchs.

À la défense des recruteurs du Wild, ils se classent 28e dans la LNH au chapitre du nombre de choix au repêchage depuis dix ans. Et plusieurs de ces probablement été envoyés trop tôt dans la gueule du loup. Des changements étaient néanmoins de mise.

Brent Flahr est l'objet d'un long reportage dans le Star Tribune. Vous pouvez le retrouver ici.