J'aime les chroniques percutantes de mon distingué collègue Yves Boisvert sur le monde du hockey junior et mineur.

Je partage presque toujours son point de vue sur l'importance d'améliorer le ratio études versus hockey et l'urgence d'éliminer la violence gratuite.

Ce matin, il traite des mises en échec dans les rangs pee-wee, interdites au Québec mais tolérées dans le reste du Canada. Je cite quelques passages de son texte:

"Une étude avait fait grand bruit il y a 10 ans, qui affirmait même qu'il y avait moins de blessures dans les provinces canadiennes permettant la mise en échec. Un journaliste de la CBC, en analysant les données tronquées par les chercheurs, avait démontré que c'était totalement faux et que, comme de raison, c'est là où il y a des mises en échec qu'il y a plus de blessures.

Voilà maintenant qu'une nouvelle étude de l'Université de Calgary confirme cette évidence. Elle est citée par Michel Marois, qui publie un dossier sur le sujet depuis samedi dans La Presse. On a comparé le taux de blessures au Québec et en Alberta au niveau pee-wee. «Notre étude a montré que jouer dans une ligue où les coups sont permis entraîne trois fois plus de risques de blessures, y compris les commotions, que jouer dans une ligue où les mises en échec sont interdites, a indiqué Carolyn Emery, chercheur principal de l'étude. Si les mises en échec étaient interdites au niveau peewee en Alberta, nous pourrions prévenir 1000 matchs ratés pour cause de blessure et 400 matchs ratés pour cause de commotions.»

Et une autre...

Et à voir ce qui se passe dans le hockey à tous les niveaux, même dans la LNH, le problème n'est pas vraiment l'âge auquel on enseigne les subtilités de la mise en échec. C'est plutôt ce qu'on en fait. Dans la «culture» actuelle du hockey, on s'en sert beaucoup pour intimider, pour faire mal, autant que pour récupérer la rondelle. On glorifie les joueurs qui «complètent leur mise en échec», langage codé pour dire qu'on étampe bien comme il faut l'adversaire en toutes circonstances. C'est de ça qu'on devrait se préoccuper, pas de se demander si on va repêcher plus de Québécois parce qu'on leur apprend à plaquer à 11 ans.

Mais on vous dira que si vous n'aimez pas les mises en échec, c'est votre problème, y a toujours le ping pong...

C'est une sorte de bonne nouvelle, au fond, que le meilleur joueur de hockey du monde, Sidney Crosby, soit sur la touche depuis une semaine et demie à cause d'une commotion cérébrale à cause d'un coup sournois.

À lire aussi, le dossier de Michel Marois sur les commotion cérébrales.