Par un curieux hasard, la plupart des clips qui nous parlent du premier choix du Canadien en 2010, Jarred Tinordi, le montrent en train de se battre contre un adversaire. Vérification faite, le défenseur géant des Knigths de London a dix combats à son actif, après un début de saison tranquille puisque sa première bagarre remonte au 7 novembre. La fréquence de ses bagarres s'intensifie puisque sept de ses combats se sont déroulés dans les deux derniers mois.

Donc en 2011, Tinordi se bat à chaque quatre matchs. Si on veut en faire un dur à cuire, pas de problème. SI on veut qu'il devienne un bon arrière défensif robuste, efficace en infériorité numérique, cette fréquence m'inquiète un peu. Non seulement les bagarres sont-elles exigeantes au plan physique, mais elles le sont également côté psychologique. Je le sais trop bien pour avoir écrit le bouquin sur la vie de Dave Morissette. À se battre aussi souvent, alors que paradoxalement, les bagarres diminuent dans les rangs juniors, on en vient à se concentrer davantage sur les durs à cuire adverse plutôt que sur son travail de défenseur. La concentration n'est plus la même. J'espère qu'il n'y consacrera pas trop d'énergies parce qu'il négligera le développement de ses habiletés naturelles. Si j'étais le Canadien de Montréal, je surveillerais le dossier de près.