François Allaire, l'un des entraîneurs des gardiens les plus réputés du hockey, a toujours affirmé que le taux d'arrêts constituait la statistiques la plus révélatrice pour mesurer la valeur du gardien. Cette statistique a succédé à la moyenne de buts alloués, qui n'était pas la plus efficace puisqu'un mauvais gardien au sein d'une excellente équipe pouvait afficher une excellente moyenne, et vice versa.

Voilà qu'on affirme maintenant qu'il pourrait en être de même pour le taux d'arrêts, et Michael Schuckers, de l'Université St. Lawrence, a mis au point une méthode qui permet d'établir le taux d'arrêts en fonction de la provenance des tirs et plus seulement du nombre de tirs.

En vertu de sa méthode, des gardiens comme Pekka Rinne, des Predators de Nashville, et Henrik Lundqvist, des Rangers de New York, sont exclus du top cinq qu'ils occupaient l'an dernier au chapitre du taux d'arrêts conventionnel.

Certaines équipes ont déjà leur méthode de calcul plus complexe. Le Canadien est-il du lot? Est-ce pourquoi ils ont osé échanger Jaroslav Halak aux Blues même si celui-ci a résisté au bombardement des Capitals et des Penguins en séries éliminatoires il y a deux ans? Peut-être que oui, peut-être pas.

Est-ce que cette méthode aurait donné un argument supplémentaire à ceux qui affirment qu'un gardien comme Martin Brodeur a bénéficié d'une défense sans faille au New Jersey ces dernières décennies? Nous n'aurons jamais la réponse.

Plus de détails dans ma chronique de ce matin.