Pour ceux qui l'aurait raté, voici mon reportage de samedi sur le modèle de développement du hockey suédois.

Lors de leur grand virage en 2002, ils ont d'abord misé sur la formation des entraîneurs. Ils ont aussi décidé de regrouper les meilleurs de façon à les stimuler encore davantage.

Au Québec, ce virage s'est opéré il y a quelques années. Les résultats ne sont pas encore visibles pour l'amateur moyen mais ça ne saurait tarder. On peut dresser plusieurs parallèles entre les deux systèmes.

Mais au-delà du développement, il y a du travail à faire. Surtout au plan de l'éducation des entraîneurs et des parents. On met encore énormément de pression sur les jeunes, même à compter de cinq ou six ans. On oublie de les laisser s'amuser. Certains entraîneurs se prennent aussi déjà pour des pros.

Je n'identifierai pas l'équipe parce que je ne veux pas cibler d'individu en particulier, mais en tournoi ce weekend, un entraîneur-adjoint de l'équipe adverse a apostrophé un de nos joueurs en le qualifiant de "p'tit crisse". Un garçon de neuf ans qui s'en souviendra longtemps. J'ai eu une longue conversation avec l'homme en question après le match. Il a beau se défendre que l'incident est survenu dans le corridor jouxtant le vestiaire et non sur la glace (quelle différence???), cet écart de langage ne devrait pas exister. Les mots peuvent faire mal et rester longtemps gravés dans la mémoire.

Il faut non seulement développer une élite et permettre aux autres de s'amuser, mais il faudrait aussi que le hockey devienne une belle école de vie qui apprend la discipline, l'effort, l'abnégation et l'ouverture aux autres. Suis-je utopique?